Je viens de lire votre page espace «Retraite» dans l'édition du 12 mars 2013, et je souhaite apporter quelques informations concrètes. En effet, j'ai instruit moi-même des dossiers de retraités algériens vivant en Algérie et vous prie de croire en l'objectivité de l'information que je vais vous fournir.
Au sujet de la retraite pour un ancien émigré, vos réponses aux deux questions à M. Benaïssa sont erronées. 1- Si M. Benaïssa demande directement ses droits à la caisse française, celle-ci va le renvoyer vers la CNR. Pour formuler directement à la caisse française, le demandeur doit soit disposer d'une adresse en France, et là, il doit fournir une copie de son titre de séjour en cours de validité soit fournir son adresse en Algérie, et là, c'est la convention entre les deux caisses qui prévaut, c'est-à-dire qu'il doit formuler sa demande au niveau de la CNR qui fait suivre son dossier en France. NB1 : pour le paiement de sa retraite française, la CNR n'interviendra pas, libre à lui de choisir l'établissement bancaire, et si il a également travaillé en Algérie, il recevra deux retraites différenciées sans perte de droit. 2- Pour renouveler la carte de résident de 10 ans, il doit s'adresser directement au consulat de France à Alger (TLS contact) et renouveler de plein droit sa carte en Algérie. La cellule «retraite» du consulat se charge d'instruire le dossier et de l'envoyer à la préfecture française où M. Benaïssa a une capacité d'accueil pour la fabrication de la carte. Il faut aussi ouvrir droit à la retraite du régime général. NB2 : Pour avoir le droit au renouvellement de la carte de séjour, il doit prouver l'existence d'une ancienne carte de 10 ans, ou un document de l'ancienne préfecture attestant que M. Benaïssa avait eu un titre de 10 ans. Attention, on parle de titre de séjour de 10 ans, et pas de 10 ans de résidence en France ! NB3 : Il n'existe pas de visa portant titre «retraité», mais bien une carte de résidence «retraité». Quant à la revalorisation des pensions de retraite, oui tout retraité reçoit une revalorisation. Cependant, lorsque le retraité en question n'a pas assez cotisé et perçoit donc un forfait, il reçoit une revalorisation indexée sur l'inflation, et pas sur les mesures gouvernementales qui touchent les minimas sociaux et les retraites à taux plein. Les Algériens ne bénéficient pas de minima sociaux, sauf pour les chibanis qui restent en France justement pour ne pas perdre cet avantage lorsqu'ils n'ont pas assez cotisé et à qui il ne manque souvent que quelques trimestres de cotisation pour atteindre justement le taux plein.
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Posté Le : 19/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Makhlouf Akli
Source : www.lesoirdalgerie.com