Algérie

LIBRE DEBAT Années du service national et calcul de la pension de retraite



La non-prise en compte des années du service national dans le calcul de la pension de retraite, pour les départs à la retraite proportionnelle et sans condition d'âge, continue de susciter la réaction de lecteurs. Nous tenons juste à préciser que la CNR n'a rien à voir avec le dispositif en place : elle ne fait qu'appliquer la loi. Seule la modification de cette dernière peut éventuellement satisfaire les revendications des retraités ou futurs retraités concernés.
A la place de ces messieurs de la direction générale de la CNR, qui se cachent devant un rigorisme juridique contestable et taillé en pièces par les magistrats de la Cour suprême, pour refuser les années passées au service national à des milliers de travailleurs qui ont donné avec amour et abnégation des moments précieux de leur jeunesse à leur pays, j'aurai tout simplement honte, car leur acharnement ne se justifie pas, et les enjeux pour la CNR ne sont pas vitaux, l'Etat ayant, par ailleurs, réservé une part de la fiscalité pétrolière pour renflouer sa caisse. Il existe bel et bien de nombreux arrêts de la Cour suprême qui ont invalidé la démarche de la CNR, et les magistrats y ont bel et bien invalidé la démarche de cette caisse. Il y a bien eu gain de cause dans ce domaine de certains retraités injustement lésés et certaines agences de wilayas ont obtempéré aux injonctions de la justice. Donner l'exemple de la cassation contre un arrêt de la cour d'Adrar, qui aurait été invalidé par la Cour suprême, sans en expliciter les attendus, relèverait de la manipulation, et il me paraît peu probable que la Cour suprême puisse se déjuger sur cette question, d'une affaire à une autre, autrement dit, il y aurait une justice à deux vitesses !
Lever cette restriction
Enfin, les gestionnaires de la CNR doivent bien comprendre que ce sont les cotisations de ces travailleurs malmenés à la fin de leur vie par une interprétation restrictive de la loi sur la retraite proportionnelle qui ont permis le versement de leurs salaires, tout comme le permettent les cotisations de ceux qui travaillent encore et cotisent, et qui peutêtre un jour se verront amputés de leurs droits en matière de retraite. Aussi, et à ce titre, une gestion juste et honnête du système de retraite proportionnelle aurait pu déboucher sur une initiative de lever cette restriction de façon claire et sans équivoque, aux lieu et place d'une tergiversation sur le contenu de la loi suscitée.


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