Algérie

Libre accès pour un moment d'évasion



Libre accès pour un moment d'évasion
Hormis les droits de stationnement (50 DA) versés à la wilaya, gestionnaire des lieux, aucun autre dinar n'est déboursé pour pouvoir passer une journée à la plage. La concession n'a pas touché cette plage. Les plaques d'immatriculation des véhicules en stationnement dans le parking gardé (05, 07, 44, 19, 42 et 35) révèlent la popularité de cette plage. Il est 11 h à peine en cette journée chaude de samedi, les estivants sont déjà là. Les enfants, en maillot de bain, en short et petits pulls barbotent dans la Grande Bleue. Les parents suivent de près leurs déplacements de crainte de perdre l'un d'eux dans ce grand espace de sable fin ceinturé par une végétation luxuriante où des vaches sont venues paître. Le lac de Réghaia est visible depuis les hauteurs et un ruisseau déverse son eau douce dans cette plage. Les jeunes filles en robes d'intérieur et foulards plongent en toute quiétude. D'autre ont gardé leurs shorts et se bronzent loin des regards indiscrets des garçons. La famille Barakchi d'Alger est une habituée des lieux. C'est un endroit que nous fréquentons depuis plus de 10 ans. L'accès reste libre et nous pouvons placer notre parasol là où on veut sans que personne vienne vous réclamer un prix » expliquera la maman. Pour ceux qui ne disposent pas de cet outil de plage, ils peuvent le louer sur place contre la somme de 300 DA. La table et les 4 chaises sont à 500 DA. A midi, les estomacs commencent à gazouiller, une occasion pour sortir de l'eau et venir enfin auprès des parents. Des boîtes hermétiquement fermées et des sandwichs sont tirés des glacières. A chacun ses moyens et ses envies. Au menu tchektchouka, salade de riz, frites et fromage. Les boissons (eau et limonade) sont également ramenées en abondance. Le répit des vacanciers durera le temps de la digestion avant de reprendre la baignade dans une eau devenue plus chaude. Le ballet incessant des vendeurs de beignets à la confiture et de thé agrémente l'ambiance de la plage.La Protection civile et la gendarmerie veillent au grainDepuis l'ouverture de la saison estivale, le 1er juin dernier, des éléments de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile ont pris possession de baraquements. Les deux corps veillent à la sécurité des baigneurs et des familles. Ces dernières apprécient cette présence rassurante . « La Protection civile est là avec 20 maîtres-nageurs saisonniers, 4 plongeurs et 1 chef de poste. Nous disposons également d'un zodiac et de l'équipement nécessaire de plongée » expliquera l'un des maîtres-nageurs. Pour ce qui est du respect des consignes de baignade, nos interlocuteurs sont formels : « L'estivant algérien a beaucoup mûri. Les rappels à l'ordre sont écoutés et exécutés alors qu'auparavant aucune consigne n'est respectée et même des querelles éclataient » explique un saisonnier qui est à sa vingtième année d'exercice. Selon lui, « en dépit de quelques réticents, les choses se sont beaucoup améliorées car il y va de la survie des baigneurs ». Devant le flux conséquent des estivants, les ordures s'amoncellent partout. Les agents de l'Agence pour la protection du littoral (APPL), tentent tant bien que mal à rendre, à chaque fin de journée, l'endroit propre et débarrassé des détritus. A Kaddous tout n'est pas rose. L'absence de douches et de sanitaires fonctionnelles perturbe quelque peu les estivants, notamment les personnes âgées et les malades (diabétiques). « Nous disposons de sanitaires mais faute d'eau courante, personne n'ose les utiliser. Le liquide précieux se fait rare toute la saison et n'est « lâché » que lors d'une visite officielle » explique un jeune. L'autre point négatif soulevé par les habitués des lieux est l'état de la route qui mène à la plage, du parking et de l'éclairage. Pour un jeune loueur de parasols, « la dégradation de la route perturbe la circulation dense notamment les week-ends. L'état de l'aire de stationnement est également déplorable. L'aménagement du parking assure une meilleure gestion de l'espace qui nous permettra d'offrir des places supplémentaires » avoue-t-il. Pour son copain, « le renforcement de l'éclairage permettra aux estivants de rester plus longtemps ». A 20 h 30, c'est l'heure du retour mais c'est également le moment où beaucoup de familles et de jeunes viennent à Kaddous pour dîner sous le clair de lune. Les barbecues sont allumés pour une bonne grillade à déguster et à partager en toute sérénité. Kaddous reste un endroit encore vierge. Le ministère de la Jeunesse et des Sports a construit aux abords de l'entrée de la plage une auberge en voie de finalisation. Un camping ouvert aux enfants sahraouis est également aménagé mais une grande superficie reste en friche qu'il serait judicieux de transformer en espace de camping ou d'habitations d'été. Une aspiration et un souhait partagés par beaucoup d'estivants et habitués des lieux.




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