Algérie

Liberté provisoire refusée à Khalida Toumi


? L'ex-ministre de la Culture Khalida Toumi reste en prison. La chambre d'accusation de la cour d'Alger a renouvelé, pour la quatrième fois, sa détention préventive.La décision est motivée par la réception de seulement 4 expertises judiciaires sur les 11 commandées par le juge d'instruction du pôle économique et financier du tribunal de Sidi M'hamed, autour des dépenses engagées lors des différentes manifestations culturelles organisées, à l'époque du mandat de la détenue à la tête du département de la Culture. Et aussi en raison du non-retour des réponses des commissions rogatoires, délivrées à des pays étrangers.
Les membres de la défense de l'ex-ministre et le Trésor public constitué comme partie civile n'ont reçu jusqu'à présent que trois expertises judiciaires. À savoir celle concernant la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique", ainsi que celles relatives à l'Office Riad El-Feth (Oref) et à l'Office national des droits d'auteur et des droits voisins (Onda).
L'enquête judiciaire avance très lentement, alors que l'ex-ministre de la Culture qui a bouclé fin juin 20 mois de détention n'a pas encore été entendue par le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed. Pour les avocats de Khalida Toumi, son maintien en prison est "une violation des conventions internationales qui édictent que la détention préventive doit être une exception".
Accusée "d'octroi d'indus avantages dans les marchés publics et d'abus de fonction en accomplissant un acte de gestion en violation de la loi", Khalida Toumi est également poursuivie pour une supposée surfacturation dans l'acquisition d'une tente géante en provenance d'Allemagne pour les besoins de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique". Un événement qui aura coûté, selon nos sources, un total de 125 milliards de dinars.
Construite par des promoteurs chinois, la salle de spectacles, d'une capacité de 3 200 places, a entraîné, à elle seule, une dépense de 11 milliards de dinars, sans compter les cachets des artistes, du personnel et le feu d'artifice. Sa défense précise que ces événements "ont été organisés sur instruction de Bouteflika et validés en Conseil des ministres. Ils entraient dans le cadre de l'action politique et diplomatique".

Nissa HAMMADI
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