Liberté, j'écris ton nom... L'ami fidèle

Le dernier Sila qui a plié bagage samedi dernier a ouvert une fenêtre sur l'Histoire, la grande par laquelle est passé le pays et qui continue de se dévoiler chaque jour que Dieu fait. En plus de l'actualité qui entremêle les passions entre les deux rives de la Méditerranée, il y a cette actualité brûlante entre deux peuples qui rebondit à chaque événement célébré des deux côtés, à l'image de ce 17 Octobre 1961 dont nous marquons cette année, le 51e anniversaire, une autre halte encore, celle du 8 Mai 1945 qui lie les deux pays depuis maintenant 77 ans... des marches pacifiques qui se sont transformées en véritables génocides que la France officielle ne reconnaît qu'à demi-mot et pour lesquels elle ne demande toujours pas pardon. Des crimes coloniaux, des crimes contre l'humanité dont elle ne veut pas se rendre responsable... jusqu'à ces débats ici même en Algérie à travers des auteurs qui maintiennent toujours que la France bienfaitrice est passée par là, puisqu'elle a ramené avec elle la civilisation... Chauds débats qui n'en démordent pas. Et qui font frémir une liberté chèrement acquise, d'où le slogan de ce Sila, 17e version qui colle comme une seconde nature au cinquantième anniversaire de l'indépendance du pays. Un message livresque qui cible la nouvelle génération, elle qui fête aussi en chaque 5 juillet, un double anniversaire, celui de la jeunesse qui lui est dédié et celui de la victoire. Une belle opportunité que ce salon qui vient apporter d'autres éclairages sur la Révolution, ses auteurs et ses acteurs. Des faiseurs de l'Histoire avec un grand H sur laquelle se sont arrêtés des écrivains, de grandes signatures même pour évoquer « Ce jour-là... ». Dans une originale écriture qui nous en apprend tout autant que les historiens... N'est-ce pas que la grande aventure de la libération du pays a été l uvre de tout un peuple, l'artisan de petites histoires dans la grande, des anonymes à l'origine du grand chef-d uvre qui reste à écrire, c'est que 132 ans, c'est long à transcrire... A vos lectures et pourquoi pas à vos plumes... La prochaine édition du Sila sera assurément une nouvelle escale de l'écriture sur l'histoire tant décriée !