Algérie

Liberté de conscience, dites-vous ' Contributions : les autres articles



Liberté de conscience, dites-vous ' Contributions : les autres articles
En lisant quelques articles sur l'événement qui a secoué les esprits traditionnels, imbus de leurs convictions religieuses, mais néanmoins rassure quelques esprits rebelles à la pensée unique, la question de l'éducation à la citoyenneté s'impose.Il s'agit d'un acte révolutionnaire qui devrait pousser la société à s'interroger sur son dégré de tolérance. Ce n'est pas un acte criminel, comme l'a écrit Pr F. Ousdek(1), quand il titre sa chronique : «Le crime de non-jeûneur vu par la loi pénale» et qui nécessite, selon lui, l'application de la loi, c'est-à-dire une peine de 3 ans de prison et d'une amende qui varie entre 50 000 et 100 000 DA, ni un «acte diabolique» comme l'écrit H. El Hassani dans sa chronique sous le titre : «Les diables à Tizi Ouzou». Il s'agit bel est bien d'un acte citoyen. Il s'agit des citoyens qui veulent exercer leur citoyenneté entière avec leurs droits et leurs devoirs. Par cet acte, ils ont sensibilisé la société civile à l'urgence d'agir pour préserver les lois de la République et également de maintenir l'esprit de la déclaration de 1er Novembre, qui s'inscrit dans une démarche républicaine, et ne pas, comme nous laissent entendre certains politiques et prêcheurs religieux, qui souvent mettent toute la déclaration «dans le cadre des principes islamiques». Rappelons que dans cette déclaration il y est écrit aussi que : «le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de race et de confession» est fondamental. Le débat devrait s'interroger sur : la place de la citoyenneté dans notre société et est-elle tolérante ' Cependant, il suffit de lire les rapports et les études qui ont été faites sur le sujet, et regarder autour de nous pour se rendre compte comment l'autre est perçu dans notre imaginaire collectif et dans notre vie au quotidien. Cette intolérance se justifie par la violence qui nous agresse au quotidien.
Comme je les ai mentionnés plus haut, les deux chroniqueurs se contredisent eux-mêmes. M. F. Ousdek, un des fondateurs du département des droits et libertés par les nouvelles d'Al-Jazeera et qui chapeaute plusieurs casquettes de droit constitutionnel, a déclaré sur la chaîne Al Jazeera(2), «que les droits de l'homme et le droit à l'expression et de manifestation sont des droits intangibles de la déclaration des droits de l'homme!» De même, comme il explique que l'acte de non-jeûner est un acte criminel, alors que cet acte est considéré par la Déclaration des droits de l'homme, et que l'Algérie est un pays signataire. Tout en sachant que ce droit relève du droit à la croyance et que la Constitution algérienne l'assure ! Cependant, M. H. El Hassani, pour justifier sa ferveur de croyant, a témoigné de sa propre expérience lorsqu'il était étudiant au Koweït. Il rapporte que trois étudiants algériens, il cite leurs noms, ont vu des Palestiniens chrétiens manger pendant le Ramadhan, et que ses amis algériens les avaient frappés avec une ceinture, etc. Le plus grave est qu'il était fier de cet acte et pourtant ces étudiants en question n'étaient pas des musulmans ! J'évite de parler du contenu de l'article qui est un vrai réquisitoire et un appel à la violence gratuite ! Où se situe alors le respect des autres religions ' Les ferveurs des croyants algériens, qui prédominent dans la vie courante, dérivent vers un idéal d'un Etat religieux et pas vers un Etat républicain et démocratique, et c'est un des effets de l'échec politique en Algérie, mais aussi de celui d'un projet de société réfléchi à long terme. Nous assistons à l'ampleur du phénomène, à la disparition progressive des valeurs citoyennes. D'où l'urgence d'une éducation de la citoyenneté civique !

- Notes :
-Echourouk du 08/08/2013.
-Echourouk du 15/08/2013.


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