Algérie

Liberté d'expression ' Repassez plus tard !



Liberté d'expression ' Repassez plus tard !
Le rapport annuel de Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse publié le 12 février place l'Algérie à la 121e position sur un total de 180 pays. L'année précédente, le pays était assigné à la 125e place. Légère amélioration ' Pas vraiment.Le lendemain de la publication du rapport de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse, le tribunal correctionnel de première instance d'Oran a requis une peine de 18 mois de prison ferme ainsi que 30 000 DA d'amende pour une caricature non publiée. Alors que la partie civile demandait un dédommagement de 1 DA, le procureur a voulu sanctionner plus sévèrement ce que la justice qualifie d'«outrage au président de la République», «abus de confiance» et «accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données». Quelques mois plus tôt, Abdelghani Aloui était accusé d'outrage à corps constitué pour des photos montages publiées sur facebook. Entre les deux, le ministère de la Défense, pourtant discret, a réagi immédiatement à la chronique de Saad Bouakba publiée dans El Khabar. L'armée estime savoir quelles doivent être les règles de travail des journalistes : cette chronique est «un acharnement clair et une attaque manifeste contre l'institution militaire, assortis de diffamation et de provocation à l'endroit des cadres de l'ANP, d'une manière étrangère à la déontologie du métier de journaliste», explique le communiqué.TutelleAu-delà des conditions de travail des journalistes, le début d'année médiatique a été marqué par l'adoption d'une loi d'ouverture de l'audiovisuel qui a déçu. Le texte qui permet la création de chaînes privées «thématiques» va forcément poser problème aux chaînes privées existantes et ne va pas faciliter la création de diffuseurs d'information globale. «Cette loi ne répond pas aux exigences de notre époque. Le gouvernement a clairement exprimé son intention d'aller vers la limitation et la mise sous tutelle d'un secteur qui n'existe même pas» encore, a déclaré Lakhdar Ben Khellaf, député du parti El Adala. La volonté d'ouverture des autorités peut être remise en cause lorsque de hauts responsables de la police algériens ont été aperçus, il y a deux semaines, au Forum international cybercriminalité, là où se réunissent les vendeurs de solutions de surveillance internet. «Je suis étonné d'avoir vu des Algériens», affirme un expert qui assure que l'Algérie n'a pas pour le moment de réseaux de surveillance d'internet strict, comparable à celui qui existait en Tunisie sous le règne de Ben Ali.




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