Algérie

Liberté d'«exactions»



Liberté d'«exactions»
On a appris récemment que deux journalistes de l'opposition turque avaient été mis en examen et écroués. Ils sont accusés d'avoir publié des informations attestant de la livraison d'armes de la Turquie à des rebelles islamistes, divulgation d'informations en lien avec la sécurité de l'Etat, espionnage politique et militaire et même appartenance à une organisation armée.Les charges qui pèsent sur Can Dundar et Erdem Gul, respectivement rédacteur en chef et représentant à Ankara du quotidien Cumhuriyet, sont aussi graves que le plaignant est puissant. C'est le président turc Recep Tayyip Erdogan lui-même qui avait porté plainte contre les journalistes. Un procureur avait ouvert une enquête le 29 mai dernier, quelques heures après la publication par le journal de photos et d'une vidéo montrant des armes transportées par des camions des services de renseignement interceptés en janvier 2014 à la frontière turco-syrienne. Ils étaient sensés convoyer, selon la version officielle, de l'aide humanitaire aux Turkmènes de Syrie. Mais les images de Cumhuriyet montraient sans aucun doute possible des milliers de munitions cachées sous des boîtes de médicaments. Le quotidien n'avait pas été en mesure de suivre la trace de ces armes, mais il laissait entendre qu'elles étaient destinées aux groupes djihadistes combattant l'armée syrienne. Besoin oblige Une première dans l'histoire du renseignement. Selon le journal Al-Quds Al-Arabi paraissant à Londres, la France a autorisé les membres des services de renseignement marocains, algériens et tunisiens à opérer sur son territoire pour l'aider à faire échec aux attentats terroristes. Les services de renseignement français, d'après le journal, n'ont pas suffisamment d'agents en provenance des pays du Maghreb et ils ont requis l'aide de ces trois pays pour pourchasser les suspects de terrorisme. De son côté, et toujours dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, Bruxelles demande l'aide des services de renseignement marocains. A Bruxelles, la police continue de mener l'enquête. Dans leurs investigations, plus de dix jours après les attentats de Paris, les autorités belges ont demandé l'appui du Maroc, une collaboration étroite en termes de renseignement notamment. Une demande formulée lors d'un entretien téléphonique entre le roi Philippe de Belgique et le roi Mohamed VI. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur marocain a, de son côté, évoqué le sujet avec le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur belges pour que cette demande soit mise en œuvre dans les plus brefs délais, à l'image de ce qui s'est passé avec la France. Les services de renseignement sont également entrés en contact.




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