,Plus de dix ans après la « mortelle Saint-Valentin » du 14 février 2013, Oscar Pistorius va sortir de prison. L'ex-superstar du sport sud-africain, qui avait été condamnée à 13 ans et 5 mois de réclusion en 2017 par la Cour suprême d'appel ? à l'issue d'une longue saga judiciaire ?, va bénéficier d'une liberté conditionnelle. « Le département des services correctionnels confirme le placement en liberté conditionnelle de M. Oscar Leonard Carl Pistorius, à compter du 5 janvier 2024 », a déclaré l'administration pénitentiaire sud-africaine dans un communiqué, à l'issue des délibérations d'une commission ad hoc dans une prison proche de Pretoria où l'ancien athlète paralympique est détenu.Après examen, cette commission a donc considéré que, au vu de son comportement en détention et de ses déclarations, Oscar Pistorius est apte à bénéficier d'une libération anticipée. Cependant, elle ne sera mise en place qu'à partir du 5 janvier 2024, le détenu devant d'abord suivre un programme en prison pour aider à sa réinsertion.
Selon le porte-parole des services pénitentiaires, l'ancien champion ne sera par ailleurs pas sous surveillance électronique, un système peu utilisé en Afrique du Sud. En revanche, des agents veilleront à l'application des règles de sa liberté conditionnelle. « Comme tout détenu libéré sous condition, monsieur Pistorius sera surveillé par nos agents, jusqu'à ce que sa peine soit terminée, a expliqué Singabakho Nxumalo. Car une libération conditionnelle n'est pas synonyme de fin de la peine, il devra la terminer l'extérieur d'un centre de détention, cela fait partie des efforts de réinsertion. »
Au cours de l'audition ce vendredi matin, un texte de la mère de la victime a été lu, rapporte notre correspondante, Claire Bargelès. Affirmant ne pas s'opposer à sa demande de remise en liberté, June Steenkamp continue de ne pas croire à la version d'Oscar Pistorius, et doute que l'homme soit prêt à réintégrer la société. Absente lors de l'audition, elle a partagé sa position au travers d'un texte lu en son nom par son porte-parole Rob Matthews :
« À cet instant donné, je ne suis pas convaincue qu'Oscar soit prêt à être réinséré. Pour qu'il y ait réinsertion, il faut pouvoir affronter la vérité autour de son crime, et ses conséquences. Personne ne peut clamer avoir des remords sans être prêt à vraiment reconnaître la vérité. » Rob Matthews s'est aussi réjoui de savoir qu'Oscar Pistorius devra suivre une thérapie pour ses accès de colère, et réaliser des travaux d'intérêt général.
Une première demande rejetée en mars
En mars dernier, une première demande de libération conditionnelle avait été rejetée. Les services pénitentiaires avaient en effet estimé que l'intéressé n'avait alors pas purgé la période de détention minimale requise. Mais la Cour constitutionnelle a récemment contredit ce calcul, estimant que le décompte devait commencer à la date de son premier placement en détention.n
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Posté Le : 29/11/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Nouvelle République
Source : www.lnr-dz.com