«Libérer l'imaginaire»

C'est, aujourd'hui que s'ouvre, sur l'esplanade de Riadh El Feth, la quatrième édition du Festival international de littérature et du livre de la jeunesse. Placé sous le titre générique : «Libérer l'imaginaire», le festival, dans sa version 2011 connaîtra des changements, à commencer par le comité d'organisation.
C'est, en effet, M. Guerfi, des éditions Chihab, qui a été désigné, cette année, comme commissaire du festival. Ce dernier, tout en assurant la continuité du travail accompli par son prédécesseur, M. Smaïn Améziane, a décidé d'apporter sa touche de nouveauté, pour permettre à ce rendez-vous, qui en est en train de s'ancrer durablement dans le paysage culturel national, de ne pas s'essouffler. A la veille de l'inauguration de la manifestation, le comité d'organisation a donné hier, une - seconde - conférence de presse afin de communiquer le programme définitif du festival. Ainsi, M. Guerfi fera savoir que, pour cette édition, 60 éditeurs sont attendus et ils exposeront exclusivement de la littérature et des livres jeunesse. Il va sans dire que cela est une bonne chose, car avec l'existence d'un festival spécialisé, au sens propre du terme, cela contribuera, sans doute, à l'émergence d'une véritable littérature pour jeunes lecteurs, mais aussi poussera les éditeurs à verser un peu plus dans ce créneau, se limitant trop souvent au livre parascolaire. La littérature étrangère ne sera pas boudée, puisque pas moins de 3000 titres seront proposés au public. «Ce fonds sera ensuite en librairie, c'est pourquoi nous invitons les libraires à en prendre connaissance pendant le festival», notera encore M. Guerfi. En marge des expositions-ventes de livres, ce rendez-vous permettra aussi le débat et l'échange, d'abord entre les auteurs, mais aussi entre les autres acteurs (éditeurs, libraires, bibliothécaires) qui représentent les différents maillons de la longue chaîne du livre. Ainsi, le premier colloque international s'ouvrira sur le thème : «Littérature, bibliothèque et lecture publique» car «il est nécessaire de reconsidérer les rôles des bibliothèques publiques, des bibliothèques scolaires et des librairies, qui sont des partenaires privilégiés dans la valorisation de la littérature et du livre de jeunesse», notent les organisateurs. Il permettra d'enclencher le débat sur des thèmes importants comme la promotion de la littérature et de la lecture, la littérature d'enfance et de jeunesse dans l'école algérienne, la lecture publique des villes d'Algérie,' tout cela à la lumière d'autres expériences (tunisienne, libanaise, sénégalaise, égyptienne ou française). Pour les initiateurs du Feliv, «chaque conférence est une piste pour connaître l'importance de la médiation du livre» et sont conviés à y prendre part «tous ceux qui s'intéressent à la littérature, aux livres pour enfants et la jeunesse et à la lecture : bibliothécaires, libraires, éditeurs, animateurs culturels, coordinateurs de projets culturels, enseignants'». Rendez-vous est donc donné dès aujourd'hui, où le public pourra découvrir, à partir de 16h jusqu'à 22h, les espaces d'expositions, mais aussi les espaces d'animations pour enfants avec des ateliers multiples (lecture, écriture, peinture, création, '), animés par des artistes algériens et étrangers. A partir de 17h, un récital poétique réunira plusieurs poètes d'ici et d'ailleurs qui, dans la douce chaleur de cette première soirée estivale, vont déclamer de beaux vers pour permettre à l'âme de rêver et au c'ur de vibrer. Puis, à 21h, Geneviève Buono et Claude Chevallier présenteront une pièce de théâtre inspirée des Mille et une Nuits. Jusqu'au 29 juin, c'est un programme éclectique qui sera proposé, alors n'hésitez pas à y faire un tour. A noter que ce festival est, cette année, itinérant puisque d'autres villes devront l'accueillir (Tlemcen, Constantine) mais aussi, il est prévu, à partir du 23 juin, un espace Feliv au niveau de l'Esplanade d'El Kettani, pour que la fête soit partagée par tous.