Algérie

Libéré hier en Libye: Mystère autour de l'enlèvement du wali d'Illizi



Le wali d'Illizi, Mohamed Laïd Khelfi, qui a été kidnappé lundi à Debdeb par trois ou quatre jeunes armés, et transféré par la suite en Libye, a été libéré, hier, par les autorités de ce pays.

Selon une source proche du ministère de l'Intérieur, citée par l'APS, Mohamed Laïd Khelfi devait être remis de façon «imminente» aux autorités algériennes. La même source a précisé que les ravisseurs ont été arrêtés à 150 km en profondeur du territoire libyen, ajoutant que le wali et son chef du protocole allaient être remis aux autorités algériennes au poste frontalier de Debdeb (sud-est de l'Algérie).

Quelques heures avant l'annonce de la libération du wali, des informations concordantes faisaient état en fin d'après-midi de sa libération par les services de sécurité libyens, qui devaient le remettre aux autorités algériennes en fin de journée. Mohamed Laïd Khelfi «se trouve en Libye. Les Libyens devraient le ramener au poste frontalier de Debdeb et le remettre aux autorités algériennes aujourd'hui avant le coucher du soleil», avait indiqué le sénateur Ibrahim Houma.

Dans son communiqué sur cet enlèvement, le ministère de l'Intérieur avait indiqué que «toutes les dispositions sont prises et tous les moyens appropriés sont mobilisés à tous les niveaux pour assurer la libération du wali dans les meilleurs délais possibles». Un kidnapping avec beaucoup de zones d'ombre, dans une région où circulent beaucoup d'armes de guerre.

Retour sur un énigmatique enlèvement dont les motivations restent, du moins pour le moment, mystérieuses. Ce qui s'est passé lundi après-midi à Debdeb, où des jeunes manifestaient contre l'inculpation de certains habitants de la ville, reste encore confus. La version officielle, celle du ministère de l'Intérieur, souligne que le wali d'Illizi a été enlevé lundi dans la région de Timeroualine (80 km de Debdeb) au retour d'une mission régulière d'inspection et de travail par «trois jeunes Algériens armés et identifiés». «Le lundi 16 janvier 2012 à 16h00 au retour d'un déplacement dans la commune de Debded (Illizi) effectué dans le cadre des missions régulières d'inspection et de travail et après une rencontre qui s'est tenue dans cette localité à laquelle ont pris part M. Mohamed Laïd Khelfi (wali d'Illizi), le président de l'Assemblée populaire de wilaya, le chef de daïra d'In Amenas, ainsi que le président de l'Assemblée populaire communale de Debdeb et les représentants de la société civile, le véhicule du wali d'Illizi a été intercepté dans la région de Timeroualine par trois jeunes Algériens armés et identifiés», précise le communiqué du ministère.

Le ministère ajoute que «le président de l'APW ainsi que le chargé de protocole et le chauffeur du wali d'Illizi ont été relâchés, tandis que le wali a été gardé par ses ravisseurs et dirigé vers la frontière algéro-libyenne». Le véhicule du wali a été retrouvé abandonné non loin du lieu de l'enlèvement, alors que Mohamed Khelfi, selon le ministère, «a pu prendre contact par téléphone avec sa famille à 21h30, sans toutefois préciser le lieu où il se trouvait», selon le communiqué. Selon des sources locales à Debdeb, le wali d'Illizi, qui s'est déplacé sur place pour calmer des manifestants, aurait été enlevé par trois ou quatre d'entre eux lorsqu'il s'était approché d'eux sans la protection des services de sécurité. Le sénateur d'Illizi Ibrahim Houma indique que «M. Khelfi était parti calmer une manifestation de jeunes dans la ville de Debdeb», à la frontière libyenne. «Il a été enlevé par trois à quatre manifestants lundi soir». «Le wali revenait sans escorte avec son chauffeur, son chef de protocole et le président de l'APW, quand son véhicule a été intercepté par un autre véhicule avec à son bord trois jeunes de Debdeb», a-t-il précisé. Le kidnapping n'a pas été revendiqué. Le wali a été transféré en territoire libyen par ses kidnappeurs qui ont été arrêtés par les autorités libyennes.




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