Le Nigeria a annoncé, jeudi, l'élimination de 48 terroristes de Boko Haram, dans le nord-est du pays, selon le porte-parole adjoint du ministère de la Défense, Bernard Onyoko. Dans une déclaration à la presse, le porte-parole adjoint, a déclaré que l'armée avait mené des opérations contre des éléments de l'organisation terroriste dans l'Etat de Borno, entre le 14 et le 27 août dernier. Il a affirmé que 48 terroristes de Boko Haram, avaient été éliminés et d'autres, blessés, s'étaient évadés au cours des opérations, que 20 dirigeants de l'organisation avaient été arrêtés et 565 autres s'étaient rendus aux forces armées. Depuis 2009, la violence de Boko Haram a fait plus de 20.000 morts et déplacé des millions de personnes au Nigeria. L'organisation a également lancé, depuis 2015, des attaques dans les pays voisins comme le Cameroun, le Tchad et le Niger. «Boko Haram» est une organisation terroriste nigériane, apparue en janvier 2002 et elle a subi une scission avec l'apparition d'une autre faction se revendiquant du groupe autoproclamé Etat islamique, l'ISWAP.En outre, les forces de sécurité nigérianes ont annoncé, jeudi, la libération de cinq lycéennes qui faisaient partie des 73 élèves enlevés la veille dans un lycée du nord-ouest du Nigeria, a annoncé la police. Des hommes lourdement armés, désignés localement sous le terme de «bandits», ont enlevé mercredi matin ces élèves dans le lycée de Kaya situé dans les environs de Maradun, dans l'Etat de Zamfara, dernier kidnapping en date d'une longue série visant les établissements scolaires. Le porte-parole de la police de Zamfara, Mohammed Shehu, a déclaré dans un communiqué jeudi qu'une équipe de sécurité conjointe s'est mobilisée pour secourir les otages «à la suite de l'enlèvement de 73 étudiants et étudiantes». «La mission de recherche et de sauvetage en cours donne des résultats positifs puisque cinq étudiantes enlevées ont été sauvées aujourd'hui», a-t-il déclaré sans toutefois précisé si une rançon avait été payée pour leur libération. «Les victimes ont subi un examen médical à l'hôpital, et ont été entendues par la police avant d'être réunies avec leurs familles», a-t-il ajouté. Les autorités de Zamfara ont imposé des restrictions de circulation nocturne et les écoles primaires et secondaires ont été temporairement fermées après l'enlèvement des lycéens.
Les enlèvements de masse, avec demande de rançon, dans le nord et le centre sont devenus de plus en plus fréquents au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique. Depuis le début de l'année, des groupes d'hommes armés ont multiplié les rapts dans les écoles et autres établissements scolaires dans toute la région, pour réclamer des rançons aux proches des victimes. Près de 1.000 élèves ont ainsi été enlevés en quelques mois dont la grande majorité ont été ultérieurement relâchés. Les Etats du nord et du centre du pays sont depuis longtemps en proie à de graves troubles sécuritaires, avec des groupes criminels qui mènent attaques, pillages et enlèvements de masse dans les zones rurales reculées. Mais les incidents ont redoublé ces derniers mois, suscitant de vives critiques contre les autorités incapables de ramener l'ordre. Le président Muhammadu Buhari, un ancien général élu pour la première fois en 2015, puis réélu en 2019, est sous pression en raison de l'insécurité grandissante, malgré le déploiement de l'armée qui mène opérations terrestres et raids aériens pour déloger les criminels.
Ces derniers jours, quatre Etats du Nord-Ouest, dont celui de Zamfara, ont mis en place des restrictions visant à enrayer les violences, notamment en limitant la circulation des motos, la vente de carburant et en suspendant les marchés et le transport du bétail.
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Posté Le : 04/09/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com