Algérie

Liban : Qui veut une autre guerre Hezbollah-Israël '



Liban : Qui veut une autre guerre Hezbollah-Israël '
Ban Ki-moon déterre la question du potentiel militaire du Hezbollah qui constitue, dit-il, une violation des résolutions 1559 et 1701. Il somme l'armée libanaise d'assumer ses responsabilités. Pas seulement devant la résistance qui entretient une capacité militaire substantielle, mais aussi les Libanais du Sud qui osent gêner le mouvement des 13.000 soldats de  la Force intérimaire des Nations unies (FINUL) et désarmer une patrouille française de la FINUL. Cet acte, le premier depuis la formation de cette force onusienne en 1978 pour surveiller la frontière avec Israël, et contrôler le retrait de l'armée israélienne qui a occupé une partie du sud du Liban en 1978, puis en 1982, aurait une explication : un exercice de cette Finul a suscité «méfiance et inquiétude». Les «protestataires» estiment que les auteurs des manœuvres ont pour objectif : la protection de l'entité sioniste d'éventuelles attaques à  la roquette. Selon l'ancien député prosyrien Nasser Kandil, l'exercice de la FINUL entre dans la perspective d'un changement de mission de cette instance à  l'approche la lecture de l'acte d'accusation du TSL et de l'irruption de l'Égypte et de la France pour parrainer les forces locales qui mènent la campagne contre la Résistance que le Tribunal s'apprête à  accuser sur la base de rapports tronqués par les agents du Mossad et certaines capitales arabes et occidentales soucieuses de «modifier la réalité sur le terrain» pour permettre à  Israël de mener sa guerre éclair «destructrice». Même le  président de la République libanaise Michel Sleimane  a pris la défense franche des habitants du Sud-Liban: «Ils n'ont pas l'habitude de voir des manœuvres militaires exercées dans les ruelles, entre les maisons, même de la part de l'armée libanaise, qui ne s'infiltre jamais parmi les maisons», dit-il estimant que «les exercices militaires ne devraient nullement àªtre exercés à  l'intérieur des villages, mais loin des villages et des maisons, car la FINUL doit défendre le Liban». Sans attendre les résultats d'une quelconque enquête, Michael Williams, le représentant de Ban Ki-moon au Liban, attribue ces actes, «clairement orchestrés» selon lui au Hezbollah, le parti politique le plus influent dans le sud du pays. Comme pour calmer le jeu, Naïm Kassem, le numéro 2 du mouvement chiite suggère à  la FINUL de «faire attention» et de «s'acquitter de son rôle». Le secrétaire général des Nations unies parle déjà d'escalade des tensions entre le Liban et Israël et de nouveau conflit aux conséquences potentiellement désastreuses. «Une augmentation perceptible de la tension entre les deux parties a été enregistrée. Cela agite le spectre d'un mauvais calcul de la part des parties conduisant à  une reprise des hostilités, qui auraient des conséquences dévastatrices pour le Liban et la région», dit-il dans un rapport au Conseil de sécurité. Ban met les deux pays sur un pied d'égalité. Il les accuse de violer les termes de la résolution de cessez-le-feu de 2006, qui a mis fin à  34 jours de guerre entre Israël et les militants du Hezbollah dans le sud du Liban. Il pointe du doit Israël qui survole quotidiennement le pays du Cèdre et refuse de se retirer du village frontalier de Ghajar. Curieusement, il donne du crédit au pétard mouillé israélien portant sur la fourniture par la Syrie de missiles Scud au Hezbollah. Selon lui, cette «fourniture» qu'Hassan Nasrallah a refusé de confirmer ou de démentir, a alourdi l'atmosphère. Les Libanais et les Syriens ont beau démentir ces allégations, le secrétaire général semble donner foi aux «infos» israéliennes. Comme celle d'un Hezbollah parvenu à  tripler les réserves d'armement qu'il possédait avant la guerre de l'été 2006 pour les porter à  40 000 roquettes, dont certaines  d'une portée supérieure à  300 km sont capables d'atteindre les grandes villes d'Israël.


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