Algérie

Liban / Près de la frontière syrienne



Liban / Près de la frontière syrienne
Violence n Le mode opératoire - utilisation de kamikazes et attentats simultanés - et typique des organisations jihadistes comme l'EI ou Al Qaïda.Une série d'attentats suicide menés par quatre kamikazes a coûté la vie à cinq personnes, ce matin, dans un village à majorité chrétienne dans l'est du Liban, une région troublée en raison de sa proximité avec la Syrie en guerre.Cette attaque est survenue quelques heures après que le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué un attentat suicide perpétré en Jordanie à la frontière syrienne, qui avait fait sept morts et 13 blessés mardi. La série d'explosions s'est produite avant l'aube à Al-Qaa, un village situé dans la région de la Bekaa, à quelques kilomètres de la frontière. "Le premier assaillant a frappé à la porte de l'une des maisons, mais face à la méfiance des habitants, il a déclenché sa ceinture explosive", a indiqué une source militaire. Alertés, les habitants se sont rassemblés sur les lieux, à une centaine de mètres de l'église, et c'est à ce moment là que les trois autres kamikazes sont entrés en action, a-t-elle ajouté. Le maire d'Al-Qaa, Bachir Matar, a indiqué que deux des kamikazes s'étaient fait exploser lorsque "les habitants se sont réunis pour soigner les blessés". "Nous avons poursuivi le quatrième assaillant et tiré sur lui avant qu'il ne se fasse sauter". Selon Georges Kettaneh, le secrétaire général de la Croix-Rouge libanaise, "au moins huit personnes dont trois kamikazes ont été tuées et quinze ont été blessées". Quatre blessés sont des soldats, a précisé l'armée. Les forces de sécurité libanaise s'étaient déployées à la suite de l'attaque, qui n'avait pas été revendiquée en fin de matinée. Comme de nombreuses autres localités de l'est du Liban, Al-Qaa n'est pas épargné par la guerre syrienne qui poussé des millions de personnes à la fuite depuis plus de cinq ans. "Le village est toujours sur ses gardes et nous surveillons nos maisons avant d'y entrer", a expliqué Fadi Bsherrawi. La zone frontalière a été le théâtre de multiples affrontements entre l'armée libanaise et des groupes jihadistes comme le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al Qaïda, ou le groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI). La tension a culminé en août 2014 lorsque Al Nosra et l'EI ont enlevé une trentaine de soldats et policiers libanais, à Aarsal, dans l'est du pays. 16 d'entre eux ont été libérés fin 2015 à l'issue de négociations longues et ardues menées par Beyrouth. L'implication du puissant mouvement chiite libanais Hezbollah aux côtés du régime syrien de Bachar al-Assad, a accru les tensions confessionnelles au Liban, qui accueille plus de 1,1 million de réfugiés syriens, soit le quart de sa population.


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