Algérie

Liban : Nadjib Mikati nommé Premier ministre


Cette  nomination est dénoncée par son rival Saad Hariri, dont des milliers  de partisans ont  manifesté dans plusieurs villes. D’autant qu’elle suit  la chute du gouvernement de ce dernier. Chute provoquée par la   démission, le 12 janvier, des ministres du camp du Hezbollah opposée à l’enquête du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) chargé de juger les responsables de   l’assassinat de l’ex-Premier ministre et père de Saad, Rafic Hariri. Elle permet au mouvement chiite armé du Hezbollah de contrôler le   gouvernement. La coalition de M. Hariri avait le contrôle du Parlement après les législatives de 2009. Cependant, avec le changement de camp des alliés de  Mikati et de ceux du leader druze Walid Joumblatt,  le camp du Hezbollah  détient  la majorité parlementaire. Parti appuyé,  aux yeux de l’Occident, par Damas et Téhéran. Il est considéré comme un groupe terroriste par   Washington. Le parti de Nasrallah  s’attend à ce qu’il soit mis en cause dans l’assassinat de Rafic Hariri  et avait en vain tenté d’obtenir de Saad Hariri de désavouer. Il a déjà  indiqué que le prochain   gouvernement cesse toute coopération avec le TSL, en suspendant notamment le financement libanais et en retirant les juges libanais. Cette nomination «n’est pas une victoire d’un camp contre l’autre. C’est la   victoire de la réconciliation aux dépens des divergences», a déclaré Najib Mikati et «tendre la main à toutes les partie »  après sa rencontre avec le président Michel Sleimane. Le camp Hariri a déjà fait savoir son refus de siéger dans tout cabinet dirigé par un candidat soutenu par le Hezbollah. Il qualifie la nomination de Najib Mikati au poste de Premier ministre  de «coup d’Etat» du  Hezbollah. Premier ministre pendant trois mois en 1995 et élu député sur les listes de Hariri  lors des législatives 2009, Mikati a obtenu le soutien de 68 députés sur 128. Le poste de Premier ministre est réservé par tradition à la communauté sunnite dans ce pays multiconfessionnel. La nomination d’un Premier ministre soutenu par le Hezbollah fait craindre à la communauté internationale la formation d’un gouvernement pro-iranien, ce   que nie le Hezbollah.
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