Algérie

Liban : La Syrie et l'Arabie Saoudite apaisent les tensions



Liban : La Syrie et l'Arabie Saoudite apaisent les tensions
les deux puissances régionales ont souligné «l'importance de la stabilité et de l'engagement des Libanais à ne pas recourir à la violence ». A l’issue du sommet tripartite entre le Liban, la Syrie et l’Arabie Saoudite, tenu vendredi à Beyrouth, le président Syrien, Bachar al-Assad et le roi Saoudien, Abdallah ont appelé les Libanais à éviter tout recours à la violence pour régler leurs différends. Le principal objectif de ce sommet,- apaiser les esprits après l’annonce d’une éventuelle mis en cause du Hezbollah dans l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais, Rafik Hariri par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), a été largement débattu par les dirigeants des trois pays. Dans ce sens, Hassan Fadlallah, un député du Hezbollah, a affirmé à l’AFP que la question du TSL figurait dans les entretiens de ce sommet tripartite. Le 22 juillet, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé qu’il s’attendait à ce que le TSL, accuse des membres de son parti d’implication dans le meurtre de Hariri. La perspective d’une telle accusation fait ainsi craindre de nouvelles violences comme celles qui avaient opposé en 2008 des partisans du sunnite Saad Hariri, et ceux du mouvement chiite Hezbollah. En outre, les deux puissances régionales ont souligné « l’importance de la stabilité et de l’engagement des Libanais à ne pas recourir à la violence ». Les institutions légales et constitutionnelles ainsi qu’un recours au gouvernement d’union nationale ont été présentés comme la solution idoine pour régler les crises internes. Ils ont également souligné l’importance de « poursuivre la voie de l’apaisement, du dialogue et du renforcement de l’union  nationale ». Concernant les entretiens qu’il a eus avec son homologue libanais, M. Al-Assad les a qualifiés d’ « excellents ». Après le meurtre de Hariri, la Syrie, qui a été pointée du doigt pour ce meurtre, a été contrainte de retirer ses troupes du Liban après 30 ans de tutelle. Damas dément toute implication dans ce drame. Par ailleurs, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem a rencontré à huis clos des députés du Hezbollah, tandis que le roi saoudien s’est entretenu en tête-à-tête avec M. Hariri. Les relations entre la Syrie, un allié du Hezbollah, et l’Arabie saoudite, plus proche des Hariri, s’étaient détériorées après cet assassinat avant d’être ravivées ces deux dernières années. Pour autant, les experts s’accordent pour dire que s’il y a une chose qui ressort de ce sommet, c’est qu’il y a un accord saoudo-syrien pour éviter un retour de la violence au Liban. Ainsi, pour Hilal Khashan, professeur de sciences politiques à l’Université américaine de Beyrouth, « le principal message de cette visite est que les Saoudiens légitiment un nouveau rôle de la Syrie au Liban ».


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