Algérie


Installation du gouvernement Le nouveau Premier ministre libanais désigné Nagib Miqati a procédé hier à l?installation d?un gouvernement restreint composé de 14 membres. Deux des 30 ministres du gouvernement sortant, Mahmoud Hammoud, aux Affaires étrangères et Mohammad Khalifeh à la Santé, ont conservé leur poste. Cependant, le chef druze libanais, le député Walid Joumblatt, a regretté que la part de l?opposition soit « minime » dans le gouvernement du nouveau Premier ministre en mettant en garde contre des tergiversations dans la tenue des législatives dans les délais. « La participation de l?opposition au gouvernement est minime, ce qui ne reflète pas les réalités politiques. Nous aurions pu obtenir la moitié des sièges au sein du cabinet. Les loyalistes ont gagné le round », a déclaré à l?AFP M. Joumblatt, en référence aux dirigeants pro-syriens. « Aujourd?hui, tout est possible. Les élections législatives peuvent être retardées et une décision concernant le sort des chefs de service de sécurité et du procureur général peut être reportée », a-t-il souligné L?opposition réclame la tenue des élections avant la fin du mandat de l?actuel Parlement, le 31 mai prochain, et la démission des chefs de service de sécurité et du procureur général, tenus pour responsables dans l?assassinat de l?ex-Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février dernier. M. Joumblatt, une des principales figures de l?opposition, s?est dit, par ailleurs, fortement déçu de l?attitude de ses partenaires. « L?opposition aurait dû participer directement au gouvernement, mais mes compagnons ont décidé le contraire et j?ai obtempéré avec amertume », a souligné M. Joumblatt. Même son de cloche chez le général Michel Aoun, un autre pôle de l?opposition, qui a déclaré depuis son exil à Paris, à la télévision privée libanaise LBCI, qu?il avait « des réserves sur la composition du nouveau gouvernement ». « Je vois dans ce gouvernement des noms qui ont longtemps figuré dans le camp des loyalistes (pro-syriens) et je ne vois personne qui a milité dans les rangs de l?opposition », a-t-il dit. Neuf des quatorze membres du gouvernement, dont le Premier ministre, sont considérés comme proches du camp pro-syrien. Nagib Miqati, qui a formé ce gouvernement chargé de la difficile tâche de préparer les élections législatives prévues pour mai prochain, est un magnat des affaires dans le secteur des télécommunications et un proche de Damas. Agé de 49 ans, Nagib Miqati a été désigné Premier ministre vendredi dernier après qu?une majorité de députés se soient prononcés en sa faveur à l?issue de consultations parlementaires sous la houlette du président Emile Lahoud, un allié de Damas. « Je viens la main tendue afin que nous puissions tous coopérer dans l?intérêt du Liban », a-t-il dit après sa nomination, en émettant l?espoir d?être « un symbole de la modération et de l?unité nationale ». Contrairement à son prédécesseur Omar Karamé qui a pataugé pendant plus d?un mois sans parvenir à former un cabinet, Nagib Miqati a réussi la gageure d?annoncer un gouvernement de transition en trois jours. « Ce gouvernement restreint est chargé d?organiser des législatives le plus tôt possible et dans les délais constitutionnels si possible », a-t-il assuré. « Après les élections, il y aura un gouvernement d?union nationale », a ajouté cet homme d?affaires et ex-ministre qui jouit d?un large consensus au sein de la classe politique libanaise. Ami personnel du président syrien Bachar Al-Assad, le nouveau Premier ministre est également un rival politique de Omar Karamé dans leur ville natale de Tripoli, dans le nord du Liban. M. Miqati a été élu député du Liban nord en 2000 et a occupé le portefeuille des Travaux publics entre 1998 et 2004, qu?il a réussi à moderniser. Il est co-fondateur de Investcom Holding, fondée en 1982 et basée au Luxembourg, maison mère de plusieurs sociétés de télécommunications opérant à travers le monde, notamment au Proche-Orient, en Afrique et dans les économies d?ex-pays de l?Europe de l?est. A. B/agences


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