Algérie


Liban
Près de 4 000 manifestants ont réclamé hier samedi à Beyrouth la ratification d'un projet de loi contre les violences conjugales, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. Ce projet de loi prévoit une peine de prison de 20 à 25 ans assortie de travaux forcés pour le meurtre d'une femme de la famille, ainsi que la possibilité pour une femme victime de violences d'engager des poursuites et la création d'une unité de police spécialisée. Le cortège était mené par les mères et les proches de victimes de violences conjugales, certaines les larmes aux yeux. «Assez de sang, utilisez de l'encre et signez la loi aujourd'hui», «Brisons le silence» ou encore «Abolissons le patriarcat» faisaient partie des mots d'ordres. Au Liban, un homme qui viole une femme est exonéré s'il l'épouse, une Libanaise ne peut pas transmettre sa nationalité à ses enfants, un époux peut confisquer le passeport de sa femme et aucune loi ne protège une femme de l'éventuelle violence de son mari, de son père ou de son frère. Depuis 2011 cependant, les meurtriers ne bénéficient plus de circonstances atténuantes pour les crimes dits d'honneur. Mais plusieurs cas ont récemment attiré l'attention sur la situation des femmes. Les familles de Christelle Abu Shakra, décédée après avoir avalé un insecticide, de Manal Assi, dont le mari est accusé de l'avoir tuée à coups de cocotte-minute sur la tête, et de Roula Yaacoub, battue à mort selon ses proches, ont porté plainte contre les maris.




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