Premier chapitre : La solitude...Résumé : Djaâfar propose qu'elles partent en train. Ce sera juste après la fête que donne son amie Ferewsan. Ses parents décident de l'y accompagner. Comme elle n'a rien à cacher, Inès n'insiste pas pour partir seule...- Bonne nuit ma fille.Djaâfar la regarde quitter le salon. Fateha s'est assise près de lui et a allumé la télé.- Trouve-nous un bon film, lui demande-t-il. J'ai besoin de décompresser...Il soupire profondément. Fateha zappe d'une chaîne à l'autre et arrête son choix sur un feuilleton algérien. Elle aime beaucoup les films et les feuilletons produits et joués par nos comédiens. Le fait de se retrouver dans les drames de notre société la réconfortait un peu.- Lorsque je regarde un feuilleton avec notre dialecte dziri et même les autres, je me sens plus concernée... Les autres, même si les thèmes qu'ils traitent sont universels, je me sens loin d'eux... Comme étrangère...- Un peu comme notre fille, remarque Djaâfar. Elle ne se sent nulle part chez elle à la maison !- Elle est vraiment lasse de tous ces départs, de ces au-revoir, reconnaît Fateha. Dans le fond, moi aussi... Mais moi, je suis ta femme. J'irai où tu iras... Tout à l'heure, on se demandait jusqu'à quand tu tiendrais le coup...Djaâfar hausse les épaules.- Je l'ignore moi-même, répond-il, pinçant les lèvres.- Heureusement, ce sera sa dernière année au lycée, et ensuite elle ira à la fac, poursuit-elle. Inès n'aura plus à nous suivre dans tes missions qui nous font traverser le pays !Djaâfar la fixe durement.- Jamais je ne la laisserai seule, dit-il. Je n'aurai jamais le c?ur tranquille !- Elle ne va pas abandonner ses études pour nous suivre ! On est en train de lui mettre la pression pour être la meilleure de sa classe, et là, tu me dis...- Je n'ai pas dit qu'elle devra abandonner, l'interrompt son mari. Mais elle ira à la fac, là où on résidera !- Et s'il n'y en a pas '- Elle étudiera ce qu'il y a sur place !- Ma parole, tu es fou !, s'écrie Fateha en se levant. Elle étudie les sciences et compte devenir médecin !Tu me dis que s'il n'y a pas médecine dans la région où nous irons, elle devra y renoncer ! Tu n'as pas le droit d'imposer ça à notre fille ! C'est à elle de décider !- J'en ai le droit ! Elle fréquentera l'université de la région et passera ses nuits avec nous !- Pourquoi ' De quoi as-tu peur '- Des pièges de la vie, répond-il en la regardant durement. Je ne voudrais pas faillir à mon rôle de protecteur...- On l'a bien éduquée, elle ne se fourrera pas dans des situations inextricables ! Elle est jeune, elle voudra être comme les autres étudiantes, "un peu" libre de ses mouvements, poursuit Fateha. Cela lui fera du bien de vivre à la cité universitaire, d'être indépendante, de s'assumer sans sa maman et sans son papa !- Non, tant que je serai en vie, elle vivra avec nous, insiste son mari, secouant la tête comme s'il ne parvenait pas à comprendre son raisonnement. Mets-toi en tête qu'elle ira avec nous, même à Bordj Badji Mokhtar !Fateha ne veut pas se quereller avec lui. Elle ne supporterait pas de contrarier les projets d'études de sa fille. D'un ton conciliant, elle lui demande.- Mais tu n'es pas fatigué de tous ces déplacements ' Pourquoi ne penserais-tu pas à prendre des vacances ' à faire la pause l'année prochaine ! Il y a longtemps que tu ne t'es pas reposé... Parfois j'ai peur qu'on m'appelle pour me dire que tu as fait un AVC lors d'une de tes colères au bureau !(À suivre) A. K.NomAdresse email
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Posté Le : 20/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adila KATIA
Source : www.liberte-algerie.com