Résumé : Djaâfar la trouve plongée dans les souvenirs. Il lui rappelle qu'il tient à elle. Ses parents n'ont jamais pu les séparer. Il avait beau ne pas avoir de fils, ce qui comptait pour lui, c'est d'être avec elles. Jamais il n'a pensé à refaire sa vie afin d'assurer sa descendance...- Bonjour maman... Tu t'es levée tôt, remarque-t-elle en regardant la pendule du salon. Il est seulement sept heures et demi...- Bonjour... Tu sembles oublier que c'est notre dernier jour ici, réplique Fateha en se tournant vers elle, pour recevoir un baiser sur la joue. Tu as bien dormi '- Oui... Où est papa ' Il dort encore '- Non, il est parti tôt afin de se libérer dès midi, lui apprend sa mère. Après la fête, on part en train à Oran...- Il y a un train en fin de journée '- Oui...- Donc, incha Allah on va passer la nuit chez grand-père et grand-mère !- Incha Allah !Fateha lui sourit tout en lui servant son petit-déjeuner.- Hum... Des gâteaux... Sara va me manquer, dit Inès. Ces gâteries aussi...- C'est la vie, répond Fateha, un léger pincement au c?ur. A chaque fois, je fais tout pour ne pas m'attacher à mes employées ! J'ai mal au c?ur à chaque déménagement... Mais c'est la vie ! A chacun sa destinée...La jeune fille sourit au-dessus de sa chope de lait.- Nous, notre destinée est de suivre papa à travers ses éternelles missions !- Oui... Tu sais, ç'aurait pu être pire, plaisante Fateha. Il aurait pu être chômeur. On aurait pu vivre dans un bidonville, à côtoyer les chats et les chiens enragés quand ce n'est pas les drogués et autres délinquants !- Oui, tu as raison ! On doit remercier le Ciel d'avoir un super appartement et de nouveaux voisins chaque année, reconnaît Inès. Ainsi, on n'a pas le temps d'avoir des mésaventures et de leur découvrir des défauts qui pourraient nous pousser à ne pas les regretter !Fateha trouve que sa fille est de bonne humeur. La veille, elle ne l'était pas. Pendant des heures, elle avait ruminé sa colère, sa rancune face aux choix de son père. Elle se rappelle qu'elle s'était calmée à son retour de la supérette et après qu'elles aient discuté.- Je suis contente et soulagée que tu prennes les choses du bon côté ! Il est fort possible qu'un de nos voisins soit un criminel, un pervers... Hamdoullah on n'aura pas à en faire les frais !- Oui.La mère la regarde manger de bon appétit.- Apparemment, tu vas mieux... Tu acceptes mieux ce départ...- On n'a pas le choix, réplique Inès. Je t'avoue que le fait qu'on pourra se connecter et garder contact avec mes amies me rassure... On se verra sur internet.Vraiment ça change tout...- Tu en as fini avec tes affaires '- Il ne reste pas grand-chose, répond la jeune fille. Ne t'inquiète pas, je finirai rapidement...- Comme ça, tu auras le temps de te préparer à la petite fête, poursuit Fateha. Si tu veux passer chez la coiffeuse...- Je n'en vois pas l'utilité. Je suis bien comme ça... Inès rince sa chope et débarrasse la table. Sa mère prépare déjà le déjeuner.- Je me serais contentée d'un sandwich. Tu n'aurais pas dû te donner cette peine...- Ton père rentre déjeuner ici, lui apprend-elle. N'oublie pas qu'on t'accompagne à la fête !- Vous allez rester avec nous ', l'interroge la jeune fille. Oh la honte !, s'écrie-t-elle sans même lui laisser le temps de répondre. Vous n'allez pas m'humilier de la sorte !- Ton père veut seulement s'assurer qu'il y a bien les parents de ton amie Ferewsan et qu'il n'y aura pas de garçon... Après on vous laissera !- Je suppose que je n'ai pas le choix !Fateha hausse les épaules tout en jetant un coup d'?il vers elle. Son air désolé n'échappe pas à sa fille...(À suivre)A. K.NomAdresse email
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Posté Le : 26/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adila KATIA
Source : www.liberte-algerie.com