Algérie

«Lex Americana» (VI)



«Lex Americana» (VI)
Pratiquement tous les traités et conventions mentionnés plus haut sont bafoués par le gouvernement sioniste - sans même parler des nombreuses discriminations raciales dont sont victimes, à l'intérieur, les «citoyens» israéliens non juifs.Dans les territoires occupés, au mépris des diverses résolutions de l'ONU, le droit des peuples, le droit la guerre et les droits de l'homme sont restés lettre morte. La torture y est courante (et légalisée par la Cour suprême), y compris sur les enfants. De même que sont courants les assassinats ciblés ou aveugles, les emprisonnements arbitraires, les violations du droit de libre circulation, les déplacements forcés de population, la destruction de maisons, l'arrachage de cultures, la mainmise sur l'eau, l'implantation de colonies, etc. Les terroristes d'Etat commandés par Sharon, ensuite par Netanyahu détruisent systématiquement l'infrastructure dont dispose (ou disposait) l'Autorité palestinienne. Ses représentants sont déclarés hors-la-loi (quelle loi '), pourchassés, tués ou traînés devant des tribunaux illégaux situés hors des territoires (par exemple, en octobre 2002, le procès-spectacle mis en scène à Tel Aviv contre le député palestinien Marwan Barghouti, kidnappé au mépris de son immunité parlementaire et jeté en pâture à un «public» composé exclusivement d'enragés du Mossad). Les maîtres d'Israël pratiquent au quotidien, à l'échelle de la Palestine, à ce que les dirigeants des Etats-Unis rêvent de faire partout dans le monde, mais n'osent pas encore mettre à exécution - statut oblige. Depuis une douzaine d'années, on assiste donc à une remise en cause systématique par les Etats-Unis de l'édifice juridique international péniblement mis en place au cours de quarante années d'équilibre des blocs. «La sécurité du pays ne doit dépendre d'aucune contrainte extérieure», avait proclamé Condoleezza Rice, conseillère à la Maison Blanche. En vertu de ce principe, le pouvoir déclare caducs les traités qu'il estime gênants pour sa politique expansionniste et impose au monde ses propres lois. A l'ère de la mondialisation, le droit international doit céder la place à la Lex Americana. Pourtant, on aurait tort de croire que cette Loi américaine est celle que prévoient les textes juridiques du pays. Il n'en est rien ; les détenteurs du pouvoir agissent comme bon leur semble, en vertu de leurs propres règles. En février 2003, un groupe de militaires et de parents de soldats, soutenus par six députés démocrates, intente une action en justice contre George Bush et Donald Rumsfeld, dans le but d'empêcher la guerre d'agression contre l'Irak - action tout à fait symbolique, bien entendu, et sans la moindre chance de succès dans le cadre de l'imaginaire «Etat de droit ». Les plaignants rappellent que, selon la Constitution, seul le Congrès des Etats-Unis est habilité à déclarer la guerre à un pays étranger. Or, il ne l'a pas fait, ni cette fois, ni les fois précédentes. Cependant, personne aux Etats-Unis ne s'en émeut, au Congrès moins qu'ailleurs - à l'exception de six représentants sur 435. En 2005, pour bien montrer le mépris qu'il affiche vis-à-vis de l'ONU, le gouvernement de Washington nomme John Bolton ambassadeur auprès de l'organisation internationale. Bolton, qui comme beaucoup de néo-conservateurs sionistes influents pratique la double allégeance américano-israélienne - avec toutefois un penchant très marqué pour la formule Israel First - voulait quelques années plus tôt dissoudre les Nations unies ou, du moins, les chasser de New York. (Suite et fin)




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