Algérie

«Lex Americana» (IV)



«Lex Americana» (IV)
Une tentative plus sérieuse de poursuivre les crimes de guerre a été la création de la Cour pénale internationale. Malheureusement, elle a échoué dès le départ, les Etats-Unis ayant exigé l'immunité pour leurs ressortissants. L'organisation internationale a accepté, comme il se doit.Pour sauver la face, on a négocié un prétendu compromis prévoyant que l'immunité en question (= impunité) ne vaudrait «que pour les militaires et les diplomates». On ne pouvait dire plus clairement que les tueurs américains sont au-dessus des lois. Ce principe vaut aussi en temps de paix. Partout où des membres des forces d'occupation tuent des civils, ils sont soustraits à la justice du pays où le crime a été commis et acquittés par les tribunaux militaires américains. Exemples : adolescentes japonaises violées à Okinawa, enfants écrasés par des chars en Corée, chute d'une cabine de téléphérique en Italie provoquée par le passage de jets au-dessous des câbles... L'allié privilégié des USA, l'Etat d'Israël, ne bénéficie pas, lui, d'une telle immunité officielle. Il règle donc les choses à sa façon. Un projet de loi présenté à la Knesset par le parti de Sharon fin 2002 prévoit de punir de dix ans de prison toute collaboration, aussi bénigne soit-elle, avec la future Cour pénale internationale. Une association qui enfreindrait cette loi serait dissoute. Bien que les organisations internationales se comportent de manière parfaitement servile à son égard, Washington éprouve une certaine réticence à recourir à leurs services. La méfiance demeure. On préfère prendre soi-même les choses en mains, comme le montrent les «juridictions spéciales» que la Maison-Blanche réserve aux «terroristes» (par exemple ces prisonniers de Guantánamo). Les Etats-Unis et Israël ou la solidarité des Etats voyous : s'il est un domaine où le droit international est continuellement violé, où ce droit n'a pratiquement plus aucune valeur, c'est bien celui des « elations» d'Israël avec le monde extérieur. Grâce au soutien sans faille de l'administration américaine, Israël peut se permettre d'adopter un comportement qui, s'il émanait d'un autre pays, entraînerait automatiquement de sévères sanctions. Israël n'est pas seulement protégé par le veto systématique des USA au Conseil de sécurité de l'ONU. Du fait de l'influence et de l'emprise des milieux sionistes sur la vie politique américaine, c'est comme si ce pays était partie intégrante des Etats-Unis, avec tous les avantages que cela comporte, mais sans les inconvénients. Car si Israël était le 51e Etat de l'Union, il n'aurait que deux sièges au Sénat et une douzaine à la Chambre des représentants. En fait, comme dit le journaliste israélien Uri Avnery, l'Etat sioniste contrôle pour le moins 80 sénateurs et 300 représentants, ce qui garantit un financement ininterrompu par le contribuable américain de l'aventure militaire et colonialiste en Palestine. (A suivre)




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