Algérie

Levée du monopole sur les boissons alcoolisées


Les importations et le commerce de l?alcool sur le marché algérien sont autorisés aux opérateurs économiques. Ces derniers ne sont plus obligés de passer par le service des alcools de l?Etat pour activer dans ce créneau. Le monopole a été levé et le marché est libre pour l?importation, l?exportation, la production et la vente des alcools qui se feront, désormais, par la présentation d?un agrément délivré par l?administration fiscale et la souscription à un cahier des charges fixé par le ministère des Finances. La nouvelle a été annoncée dans un communiqué du ministère des Finances publié jeudi, précisant que « A l?effet de mettre fin aux difficultés d?approvisionnement régulier de l?alcool et en raison de l?incapacité du service des alcools de l?Etat de répondre aux besoins des opérateurs économiques, la loi de finances complémentaire pour 2008 autorise l?importation, l?exportation, la production et la vente des alcools sur le marché intérieur sans passer par le service des alcools qui en détenait le monopole ».

L?article de la loi de finances 2008 stipule, en effet, que « (...) Outre le service des alcools de l?Etat, les opérations d?importation, de production et de vente des alcools par les personnes physiques et morales, sont réalisées au moyen d?un agrément délivré par l?administration fiscale après souscription à un cahier des charges. Les conditions d?exercice de l?activité, les modalités d?agrément et les termes du cahier des charges sont fixées par arrêté du ministre chargé des finances ». Cette mesure va mettre fin aux inquiétudes des opérateurs privés qui avaient protesté contre la décision du ministère du Commerce, qui a imposé pour la distribution en gros de boissons alcoolisées une autorisation délivrée par le DRAG. Une décision qui a fait réagir l?association des producteurs algériens de boissons (APAB) et le forum des chefs d?entreprises (FCE), arguant que cette restriction est non fondée et ne répond pas à la logique économique. Les détaillants, grossistes, semi-grossistes, importateurs et producteurs, touchés par cette soudaine mesure avaient exprimé leur inquiétude de l?impact de cette restriction sur le marché qui avait déjà connu une crise après le vote, en 2003, par l?Assemblée nationale et le Sénat, la loi interdisant totalement l?importation d?alcool. Une interdiction qui ne dura pas longtemps puisque elle a été annulée par l?article 27 dans la loi de finances complémentaire. Ces mesures ont provoqué une instabilité sur le marché national et un recul des ventes, selon certains opérateurs économiques qui avaient appelé à plusieurs reprises l?annulation de ces lois et l?ouverture du marché.
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