Algérie

Levée des contraintes financières sur la PME


Levée des contraintes financières sur la PME
Selon Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Abef (Association des banques et établissements financiers), qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, dont il était l'invité de la rédaction, les règles du mécanisme du dispositif adopté par les pouvoirs publics durant la tripartite de mai puis celle de septembre sont mises en place.
Il rappelle que les instances de la tripartite, relayées par les instances concernées, ont pris un ensemble de mesures en faveur, pour la première fois, de l'entreprise privée, notamment le rééchelonnement de la dette, un différé maximum de 3 ans et l'effacement des intérêts qui se sont accumulés. Il s'agit, précise-t-il, des entreprises qui sont en difficulté financière, mais qui ont encore une viabilité commerciale et économique et qui ne sont pas totalement en faillite. L'Abef a veillé à ce que personne ne soit oublié et, souligne son délégué général, les banquiers invitent désormais les clients concernés un à un. Il fait savoir que les pouvoirs publics ont demandé une accélération de l'opération et, à ce jour, ajoute-t-il, il y a 170 à 180 dossiers en cours de traitement. Certains ont déjà signé la convention de rééchelonnement et ont commencé à bénéficier de ce mécanisme. Selon M. Benkhalfa, cette opération va concerner non seulement des dizaines, des centaines mais des milliers d'entreprises. C'est donc, dit-il, un segment important du tissu de la petite et moyenne entreprise du secteur privé, qui va pouvoir rebondir grâce à l'atténuation de la contrainte financière. L'Abef mise, fait-il remarquer, sur une amélioration du management, un développement des performances, une diminution de coûts. L'entreprise privée libérée de la contrainte financière doit s'occuper des aspects techniques et de la qualité de son produit. Il y a, fait-il observer, des obligations qui pèsent sur les entreprises : elles doivent diminuer leurs coûts, améliorer leur management, ne pas distribuer de bénéfices directement durant la période de rééchelonnement. Parallèlement à la mise à niveau, parallèlement à la réhabilitation, les entreprises doivent retrousser leurs manches et retrouver le chemin de la croissance car, dit-il, il n'y a pas de raison qu'après une telle diminution de la contrainte financière, elles ne puissent pas rebondir et reconquérir le marché. Pour M. Benkhalfa, les banques perdent dans l'immédiat, mais elles vont, et il faut l'espérer, gagner à moyen et à long terme. La dette à rééchelonner, dit-il, tourne autour de 200 milliards de dinars. Il rassure que les banques ont pris des dispositions pour que cet effacement ne touche pas à leur sécurité financière. Il y a, précise-t-il, un classement de l'endettement des entreprises au 30 avril 2011, c'est-à-dire la veille de la tripartite. Le recensement fait par les banques est complété par les demandes des entreprises. Le recensement définitif s'arrête le 31 décembre 2011, fait-il savoir, et les entreprises créées à la faveur des dispositifs Cnac et Ansej sont exclues de ce dispositif. Par ailleurs, M. Benkhalfa rappelle que sur les 3 600 milliards de dinars qui sont dans le portefeuille des banques, presque 50%, sont de l'investissement. Les banques ont placé plus d'une centaine de projets dans les financements par le capital investissement. Les métiers de l'investissement et de capital investissement font l'objet d'une formation de chargés d'études dans les financements longs, fait-il remarquer. En 2012, il prévoit que 3 800 milliards de dinars iront dans le financement intégré, toutes catégories confondues dont les ménages pour 200 milliards de dinars. A propos des créances non performantes, nous sommes en tendance baissière, dit-il, mais le seuil atteint n'est pas acceptable. Plus de 200 milliards de dinars sont chez les ménages, beaucoup de jeunes, beaucoup de couples, précise-t-il, et plus de 16 établissements donnent du crédit à l'immobilier ; c'est un bon crédit, puisque, fait-il remarquer, les Algériens remboursent bien.
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