LEURS ENFANTS DÉRIVENT EN MER DEPUIS 4 JOURS

Les parents d'une quinzaine de harragas se sont rassemblés samedi dernier sur la route de l'avant-port menant au siège du Groupement des gardes-cètes de Annaba réclamant une intervention en mer pour sauver leurs enfants qu'ils disent en panne de moteur depuis plus de quatre jours.Selon ces parents, la barque qui transportait leurs enfants, dont une majorité sont originaires de Annaba, a été rejointe et dépassée par une autre barque dont les occupants ont débarqué sains et saufs sur une côte sarde (Italie). Une fois arrivés, ces derniers ont averti les parents de la mésaventure de leurs enfants.
Les protestataires affirment que les gardes-cètes «refusent de sortir en mer sauf s'ils reçoivent un ordre dans ce sens». «S'il n'y a aucune réaction de la part des autorités concernées, nous serons obligés de faire l'impossible pour secourir nos enfants qui font face chaque jour, voire chaque heure qui passe à un très grave danger», nous ont-ils signalé.
Nos multiples tentatives de contacter le Groupement territorial des gardes-cètes de Annaba pour vérifier les dires de ces parents sont restées vaines.
Dans la même journée de samedi, les unités de la Marine relevant de la Garde nationale tunisienne du gouvernorat de Jendouba ont secouru sept harragas algériens dans les eaux territoriales tunisiennes de la région de Tabarka, ville proche de la frontière algérienne. Selon le communiqué du ministère tunisien de l'Intérieur, les sept jeunes Algériens avaient indiqué avoir embarqué des côtes annabies.
Au moment de leur interception, ils dérivaient en raison d'une avarie du moteur de leur embarcation traditionnelle, a précisé la même source. Existe-t-il une relation entre les sept candidats à l'émigration clandestine secourus par les Tunisiens et les 15 jeunes harragas ayant embarqué mercredi dernier des côtes de Annaba dont les parents ont réclamé l'intervention des gardes-cètes pour les secourir '