Algérie

Leurs dossiers transférés vers le LP



Leurs dossiers transférés vers le LP
Témoignage - Douze ans après avoir signé leurs contrats, ces souscripteurs à l'AADL 2001 - 2002 voient leurs dossiers transférés vers le LPP.Les intéressés sont, pour le moins désemparés. Pis : ils se sentent arnaqués : «Des contrats signés, il y a plus de douze ans maintenant, sont remis en cause unilatéralement, sans le moindre avis du souscripteur». Une situation qui promet des rebondissements, tant le sujet en irrite plus d'un. Mais voyez plus tôt : déposer un dossier de logement en 2001. Attendre plus de dix ans. Et finalement vous retrouver d'un seul coup «inéligible».C'est le cas de Tahar, 40 ans, père de famille qui n'a pas manqué d'exprimer son désarroi face à cette situation surréelle dans laquelle il se retrouve. Lui, qui accuse le coup du transfert de son dossier vers le LPP comme un véritable coup de massue. «La surprise que j'ai eue c'est que je pensais qu'en fait, on nous laisserait le choix. La question qui m'est venue à l'esprit était : d'accord mais à quel prix ' Or, ce n'est pas du tout le cas», témoigne-t-il à la chaîne trois de la radio nationale ce matin. Le fait est que la notion de choix n'est pas du tout d'actualité, tant ce qui ressort de cette disposition se limite à une sentence plutôt simplette : «soit le LPP soit rien» ! «Le plus terrible dans tout cela, c'est qu'on nous annonce cela à la dernière minute. Moi, je me suis inscrit en 2001. Et les salaires n'ont commencé à augmenter qu'à partir de 2010. Or, si vous regardez bien. Combien d'économies croyez-vous que les gens ont pu faire depuis cette date à nos jours, soit en 3 ans '». «Vous pensez sérieusement qu'on peut mettre de côté un million de dinars en 3 ans '» En effet, une fois au LPP, Tahar comme tous les autres vont se retrouver obligés de payer la première tranche à un million de dinars en l'espace de deux mois seulement. Avec toutes les charges mensuelles. Une situation intenable pour beaucoup et qui semble avoir échappé aux préposés à l'AADL. D'autant, dit-il encore, que «la plupart des souscripteurs sont locataires et ne peuvent en aucun cas espérer trouver un million de dinars dans leurs économies».Pour lui un fait est évident : «Tous ceux qui ont été transférés de l'AADL vers le LPP vont être poussés à se désister.» Et le fait qu'aujourd'hui en Algérie un million de dinars c'est encore considéré par une large frange de la société comme une somme énorme, souvent inaccessible, ne peut que conforter son hypothèse.




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