Trois jours après le mouvement de protestation observé devant le siège de la wilaya par les chauffeurs de taxi inter-wilayas affiliés aux différents syndicats, le collectif maintient toujours ses revendications et exige la reprise de l'activité et l'indemnisation des neuf mois de cessation d'activité.En effet, une réunion a regroupé dans l'après-midi de mardi au siège de la direction des transports leurs représentants et un cadre des transports. Ainsi et après avoir passé au peigne fin l'ensemble des revendications formulées par la corporation dont la reprise de l'activité et le déblocage de l'aide, des garanties ont été données afin que le dossier soit transmis à la tutelle étant donné que le problème est national, indique-t-on. Par ailleurs, une réunion devait également se tenir avec le wali d'Oran pour se pencher sur leurs préoccupations, a noté le coordinateur régional de l'UNAT à Oran, M. Chik Amar.
D'autre part pour ce qui est du problème du transport clandestin, les représentants du collectif se sont entretenus avec les cadres de la police et des mesures ont été prises le lendemain soit mercredi avec le lancement d'une opération d'évacuation de tous les clandestins de la station des taxis inter-wilayas de l'USTO. Toutefois et face aux garanties données par les autorités locales, la corporation réclame toujours la reprise de l'activité et surtout l'aide octroyée par l'Etat.
Celle-ci doit être soumise à l'obligation de paiement des cotisations de l'affiliation à la Casnos, une condition qui pénalise l'ensemble des chauffeurs de taxi qui depuis le mois de mars sont à l'arrêt. Notons que des dizaines de chauffeurs de taxi inter-wilayas se sont rassemblés devant le siège de la wilaya pour exiger la levée de cette mesure d'interdiction et dénoncer la détérioration de leurs conditions socioprofessionnelles
« Ils sont plus de 1.000 chauffeurs de taxi desservant l'inter-wilaya à être à l'arrêt », a souligné M. Chikh précisant « que cette mesure pénalise également les transporteurs de bus inter-wilayas dont l'on dénombre 800 pour la seule gare d'El Bahia. Il précise que toutes les mesures de prévention contre la pandémie seront prises et respectées une fois l'activité reprise. Ceci permettra de répondre aux besoins exprimés et faire face aux différentes charges qui se sont accumulées durant les 9 mois sans travail. Par ailleurs, le coordinateur du bureau local de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) M. Abed Mouad a souligné, pour sa part, qu'en plus de la reprise de l'activité, les chauffeurs de taxi dénoncent les clandestins qui ont envahi les différentes stations et pratiquent des prix hors de portée. « Pourquoi interdire le transport inter-wilayas alors que des dizaines de clandestins profitent de l'occasion et imposent leur diktat », s'interroge-t-on.
En l'absence de bus de transport en commun et aussi de taxis inter-wilayas, la situation ne cesse de s'aggraver. La station des taxis inter-wilayas de l'USTO est devenue désormais une station de chauffeurs clandestins au grand dam des usagers, apprend-on. Des centaines de plaintes sont déposées auprès du syndicat UNAT pour dénoncer ces pratiques et surtout pour réclamer la reprise de l'activité du transport inter-wilayas, fait-on savoir.
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Posté Le : 28/11/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com