Algérie

Leur utilisation sur les plages illustre l’anarchie qui règne



Un jeune homme percuté par un Jet-Ski aux Andalouses Pourtant régie par une réglementation rigoureuse, l’utilisation des jet-skis sur les plages continue à connaître une anarchie sans pareille, une anarchie qui a failli coûter la vie à un estivant, le week-end dernier, au niveau de la plage des Andalouses. L’infortuné, âgé de 29 ans, a été violemment percuté au niveau du crâne par un jet-ski. Il est hospitalisé au service de réa-nimation au niveau des UMC où il a été évacué. Un incident pareil s’est produit, rappelons-le, il y trois ans de cela, au niveau de la même plage et avait fait couler beaucoup d’encre. Ce fut d’ailleurs, l’incident qui avait poussé les pouvoirs publics à réagir. Le wali a avait établi un arrêté régissant l’utilisation des jet-skis sur le littoral. Il était question qu’un couloir soit réservé à ces engins nautiques, qu’ils ne s’approchent qu’à 200 mètres du rivage, que des balises soient installées pour leur indiquer la limitation de la zone à ne pas franchir, qu’ils ne soient loués qu’à des personnes détenant des permis spéciaux, et que ces dernières doivent porter, obligatoirement, des gilets de sauvetage aux couleurs vives. Il était aussi question que des fiches de renseignements soient remplies par toute personne utilisant un jet-ski. Ces mesures rejoignent la réglementation internationale régissant l’utilisation des jet-skis. Celle-ci atteste que pour conduire ces véhicules, il faudrait détenir le permis de conduire requis. Lors de la signature d’un contrat de location, le locataire doit remplir une déclaration contresignée par le loueur. S’agissant des conditions de navigation entre autres, on notera la vitesse maximum de 5 nœuds dans la zone des 300 mètres et le respect des autres usagers et notamment les baigneurs. Toutes ces règles là sont malheureusement enfreintes à travers les plages de la corniche oranaise et certainement, toutes celles de la wilaya d’Oran. Le jet-ski est devenu sur ces plages un engin nautique de luxe qui sert plus à la frime et à «appâter» les filles qu’au plaisir de voler sur les vagues. Preuve en est, la circulation de ces engins parmi les baigneurs, au vu des estivants et des services de sécurité mobilisés sur les plages. Pour leur part, les concessionnaires des plages qui exploitent ces engins se soucient peu de la réglementation et de la sécurité et des baigneurs et de leurs clients, l’essentiel pour eux est de se remplir les poches. Pour se remplir les poches, ils se les rempliront sans aucun doute puisque la location du jet-ski varie entre 4.500 D.A. et 6.000 D.A. l’heure, un bénéfice net, d’une moyenne de 5 millions de centimes/jour pour ces exploitants. L’investissement s’étant avéré rentable et échappant à tout contrôle, ils sont de plus en plus de personnes qui seraient séduites par ce créneau. Certaines, parmi ces dernières, ont élargi leur parc nautique à des glisseurs régis notamment par une exploitation anarchique. L’anarchie durera certainement jusqu’à ce qu’un drame soit enregistré sur nos plages. Il a toujours été ainsi en Algérie et particulièrement à Oran.


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