Algérie

Leur tort est d'être titulaires d'un DEUA



Leur tort est d'être titulaires d'un DEUA
Revendication - Les titulaires du diplôme d'études universitaires appliquées (DEUA) réclament la revalorisation de leur diplôme et de leur statut.
Ces jeunes diplômés font face à trois problèmes majeurs : ils ne peuvent pas continuer leurs études, ne peuvent évoluer durant leur carrière professionnelle (selon les filières) et ils se disent lésés par le classement dans la grille catégorielle de la fonction publique.
Ces jeunes ont obtenu leur bac et poursuivi leurs études universitaires en cycle court (trois ans) le plus normalement du monde. Tous leurs soucis ont commencé lorsqu'ils ont obtenu leur diplôme. «On a commencé à travailler et on s'est retrouvés classés au même titre que ceux qui n'ont même pas le baccalauréat.
Cela veut dire que notre bac et les études qu'on a faites n'ont servi pratiquement à rien. Lorsque nous avons commencé à travailler, il y avait une classification ancienne. Nous étions classés à la 14e catégorie. Les titulaires d'une licence ont été classés à la 15e. Avec la nouvelle classification de 2007, on se retrouve à la 10e catégorie.
Avec ce classement, on n'est pas considérés comme des diplômés universitaires, alors que nous avons fait un cursus de trois ans (bac +3), car nous sommes classés dans la même catégorie que les techniciens supérieurs (de la formation professionnelle) qui, eux, n'ont pas le bac», témoigne un diplômé. Le second problème est lié à la poursuite des études. Depuis l'introduction du système LMD, ces diplômés se retrouvent «bloqués». «Avant, les titulaires de DEUA poursuivaient leurs études pour avoir le diplôme d'ingénieur, mais avec le système LMD, on ne sait plus quoi faire. On ne peut rien faire, car il n'y a pas de passerelles pour pouvoir envisager des études et obtenir un diplôme supérieur. Les licenciés de l'ancien système ont une possibilité de faire un Master, ce qui n'est pas notre cas.
C'est vraiment inconcevable. On nous dit clairement que «nous ne sommes pas des universitaires, malgré les trois années que nous avons passées à la fac», regrette un autre jeune, en colère. Le troisième problème, et non des moindres, est relatif à la promotion. Hormis quelques spécialités, les DEUA ne peuvent pas évoluer durant leur carrière professionnelle.
«Un DEUA en informatique, qui travaille en tant que technicien dans la fonction publique ne pourra pas évoluer, il va rester technicien jusqu'à la retraite. Par contre, quelqu'un qui a un niveau de première année secondaire, il entame sa carrière dans la fonction publique en tant qu'agent de bureau, au bout de quelques années, il sera administrateur.
Donc, on obtient un diplôme universitaire reconnu par l'université algérienne, mais quand on trouve un poste d'emploi dans la fonction publique, on est traité de la sorte», s'insurge un autre jeune diplômé. Afin de trouver une solution à leur problème, ces jeunes ont frappé à toutes les portes, en vain. «Aucune partie n'a voulu assumer la responsabilité.
La direction générale de la fonction publique nous renvoie au ministère de l'Enseignement supérieur et ce dernier nous renvoie à la direction de la fonction publique. Qui va régler ce problème ' Personne», ajoute notre interlocuteur. «On est entre le marteau et l'enclume ! On ne leur demande pas de nous donner quelque chose, on nous a confisqué notre droit, qu'on nous le rende !» conclut-il.




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