Ces familles nous ont invité à entrer à l'intérieur de la bâtisse pour constater de visu l'état des appartements, à savoir des pans de plafonds effondrés, des balcons sans palissade, des parterres et des murs fissurés, outre l'état désaffecté des lieux communs.
Les 17 familles habitant l'immeuble 13 rue Boudjemaâ-Bardi, au centre-ville de Skikda, sont entrées, dimanche, dans leur 22e jour de protestation.
Ces derniers dénoncent la dégradation avancée de leur habitation qui, faut-il le signaler, comprend 13 appartements.
Devant l’immeuble en question datant de 1889, les manifestants ont planté une tente qui occupe toute la largeur de la route, avec des banderoles appelant l’intervention du wali.
En effet, dès notre arrivée sur les lieux, ces familles nous ont invités à entrer à l'intérieur de la bâtisse pour constater de visu l'état des appartements, à savoir des pans de plafonds effondrés, des balcons sans palissades, des parterres et des murs fissurés, outre l'état désaffecté des lieux communs. Une habitation qui, en somme, menace ruine à tout moment.
Un des habitants nous dira d’ailleurs qu’une terrasse s’est récemment effondrée et deux familles qui habitaient en dessous, ont quitté l’immeuble. Nous avons constaté deux cheminées menaçant de s'effondrer sur une rue commerçante, très fréquentée à longueur de journée.
Des occupants de cet immeuble nous ont parlé également de deux récents incidents qui ont failli coûter la vie à un bébé de 8 mois et à une femme âgée, suite à l'effondrement de pans de plafonds dans deux appartements différents.
Le constat du CTC implique l'évacuation en urgence de cet immeuble.
C'est d'ailleurs la revendication de ces familles meurtries dont certaines occupent les lieux depuis 50 ans.
Selon leurs dires, elles n'ont jamais bénéficié de logements et sont en droit de revendiquer un toit décent et se considèrent prioritaires, vu la menace qui pèse sur leur tête.
Dimanche dernier, des représentants de ces familles ont été reçus par le chef de cabinet du wali mais ils n'ont pas été convaincus des assurances de ce dernier. Selon eux, le chef de cabinet leur a demandé de patienter jusqu'à la prochaine attribution de logements. Ce qui est impossible pour les habitants de cet immeuble, car chaque jour qui passe est un supplice.
Boukarine Abderrahmane
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Posté Le : 07/03/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Abderrahmane Boukarine
Source : liberte-algerie.com du mercredi 7 mars 2012