Algérie

Leur gestion soumise à un cahier des charges



Relance - La récupération des salles de cinéma, longtemps gérées par le privé, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, en a fait son cheval de bataille et ce, depuis qu'elle est à la tête de ce département.A chaque rencontre, elle réitère son intention, voire sa volonté et sa détermination à récupérer ces salles obscures et les réhabiliter. «Je déclare que les salles de cinéma seront mises au service du cinéma», ne cesse-t-elle d'affirmer, lorsque la question est soulevée. Cela dit, les salles de cinéma doivent revenir au cinéma, d'où sa démarche, celle qui consiste à réorganiser la gestion de leurs activités.
Ainsi, Khalida Toumi, pour qui «le cinéma est un art populaire qui éduque, informe et forme», estime que «les salles de cinéma doivent, avant tout, revenir au cinéma pour contribuer au développement culturel notamment de la frange juvénile qui ne connaît rien du grand écran et du cinéma».
Ainsi, les salles de cinéma vont faire l'objet, selon les dispositions du décret exécutif relatif à la gestion des salles de cinéma, premier texte d'application de la loi sur le cinéma, adoptée, pour rappel, en 2011, un cahier des charges instituant notamment des fonctions d'inspection et de contrôle.
Le but est de «mettre fin aux lobbies du cinéma qui détournent la vocation première des salles de projection et tentent d'accaparer des biens de l'Etat».
La ministre de la Culture tient à préciser que, «par ce dispositif législatif, l'objectif ne consiste pas à imposer un monopole sur les salles de cinéma, c'est-à-dire gérer directement ce patrimoine culturel public, mais plutôt mettre en place des mécanismes d'encadrement et de contrôle adéquats pour faire face à l'actuelle anarchie et aux lobbies».
Ainsi, ce décret propose et assure un cadre juridique et réglementaire pour la gestion des salles de cinéma. A ce titre, ces salles seront, une fois récupérées et réhabilitées par l'Etat, soumises à un cahier des charges et gérées, en priorité, par des universitaires en chômage, qui devront bénéficier d'une formation en filmographie et en gestion. Par ailleurs, il y aura la formation des opérateurs projectionnistes et des vérificateurs de films.
Une fois récupérées et réhabilitées, ces salles feront partie d'un réseau de la cinémathèque nationale. Ce réseau devrait générer, selon les estimations du ministère, quelque 2 300 postes d'emploi pour les jeunes chômeurs universitaires. Ainsi, la formation constitue la priorité des priorités pour assurer une meilleure gestion, donc un meilleur fonctionnement de ces salles.


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