Des agriculteurs de la wilaya d'Oran, viennent de lancer un appel au
ministre de l'Agriculture et au directeur général de la BADR, pour dénoncer les
lenteurs dans l'octroi des crédits, dans le cadre du dispositif «crédit Rfig». Selon le président de l'association agricole, des
légumes et des serres en plastique, M. Hakimi Kouider, ce qui devait être un soulagement pour les fellahs,
soucieux de relever le défi de la production, s'est transformé en véritable
calvaire. «Quelque 200 fellahs sont concernés par ce problème. Si on se fie aux
déclarations qu'on nous a faites, ce crédit doit être débloqué, en principe, une
vingtaine de jours après le dépôt des dossiers, malheureusement cela fait plus
de cinq mois que nous attendons ces fameux chèques.
Plus encore, alors que les fellahs
se débattent depuis plusieurs mois pour obtenir ce crédit, l'Etat vient de
lancer un nouveau dispositif, à savoir le crédit Ettahadi.
Il aurait été souhaitable de régler déjà le problème du crédit «Rfig» avant de penser à lancer un nouveau dispositif», assure
notre interlocuteur. Ce dernier affirme que les va-et-vient incessants entre
les services concernés, font qu'aujourd'hui, un grand nombre de fellahs, ne
peuvent se consacrer totalement au travail de la terre. «Il ne faut pas s'étonner
de voir les prix des légumes monter en flèche, puisque outre les raisons que
tout le monde connaît, il y a moins de production dans notre wilaya», ajoute M.
Hakimi. Notre interlocuteur tient à souligner que les
services concernés par le suivi du dispositif effectuent régulièrement des
sorties chez les agriculteurs ayant déposé des dossiers de crédits, pour des
constats de visu, mais jusqu'à présent rien n'a été fait pour débloquer cette
situation. «Pourtant dans d'autres wilayas, à l'est et au centre du pays, nous
avons eu des informations, affirmant que les fellahs ne vivent pas les mêmes
entraves et les crédits ont été débloqués. Entre les déclarations du ministre
de l'Agriculture et la réalité du terrain, il y a une très grande différence. C'est
pourquoi nous lançons un appel au premier responsable du secteur pour effectuer
une visite à Oran et s'entretenir avec les fellahs qui ont déposé leurs
dossiers avec l'espoir de bénéficier d'un crédit leur permettant d'améliorer
leur production», poursuit le président de l'association. Ce dernier assure que
l'association a frappé à toutes les portes, mais en vain. «Tous nos espoirs
reposent sur une éventuelle intervention du ministre, dans les plus brefs
délais, pour soulager les fellahs», conclut le président de l'association.
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Posté Le : 14/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com