Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs
C’est un plaisir de vous rencontrer aujourd’hui pour vous informer de la
toute prochaine édition du Salon international du Livre d’Alger et d’en
discuter avec vous.
Voilà 17 ans que vous suivez avec passion et attention cet évènement
culturel, sans doute le plus important du pays et l’un des premiers Salons
du Livre au monde de par sa fréquentation. Par votre travail de couverture,
vous avez contribué largement à sa notoriété, participant ainsi à cette
entreprise de défense et de promotion du livre dans notre pays, ce qui
n’est pas un enjeu anodin. Par vos remarques et critiques, vous avez permis
de soutenir l’exigence de qualité et l’effort d’amélioration qui doit animer
toute manifestation publique.
Pour tout cela, je ne crois pas que vous attendez des remerciements, car
ce serait ignorer que vous accomplissez votre mission et, en même temps,
laisser croire que nous n’attendons de vous que des éloges.
Bien sûr, ce serait mentir que de vous dire que serions insensibles à ce que
vous releviez les choses positives que nous pourrions réaliser. Mais nous
savons aussi que cela ne serait crédible que si vous pouvez aussi relever
les insuffisances. Donc, d’emblée, nous assumons notre position, celle de
celui qui fait et qui s’expose naturellement au regard de celui qui observe,
surtout quand cette observation est professionnelle.
Plusieurs aspects particuliers caractérisent cette édition.
Le premier est qu’elle s’inscrit dans les célébrations du Cinquantenaire de
l’Indépendance de notre pays. A ce titre, sa thématique s’est fortement
centrée sur les rapports du livre, de l’édition et de la littérature avec la
formidable résistance du peuple algérien au cours des siècles et, notamment
lors de la guerre de libération nationale. C’est ainsi qu’à titre exceptionnel
la position de pays invité d’honneur a été réservée à l’Algérie elle-même.
Ce n’est là ni une marque d’égoïsme ni de la prétention mal placée mais
seulement une volonté d’inviter sur le podium du Salon l’histoire et la
mémoire de notre pays. D’ailleurs, cette histoire et cette mémoire, nous
les partageons avec de nombreux pays qui ont soutenu l’affirmation de
notre liberté ainsi qu’avec les peuples et de nombreux écrivains du monde
qui se sont tenus à nos côtés. Ils sont donc tous associés à ce label de pays
invité d’honneur.
...
Le deuxième aspect de cette édition réside dans son mode d’organisation. Vous n’ignorez pas que depuis cette année, ce n’est plus un comité qui organise le SILA mais une entreprise. Au début de cette année, le Ministère de la Culture a chargé l’ENAG, que je dirige, de créer une filiale consacrée aux manifestations liées au livre. Cette décision est le fruit d’une réflexion interne s’appuyant sur l’expérience du Salon, de même que sur l’étude des formes d’organisation de ce type de manifestation dans le monde. Le SILA a pris une importance considérable par sa dimension, la fréquentation du public et le nombre des participants, éditeurs, auteurs et autres professionnels du livre. Il est devenu une immense machine exigeant de nouvelles méthodes et un management à la mesure de l’évènement. Cette gestion doit être exercée tout au long de l’année si nous désirons nous rapprocher des meilleurs standards internationaux.
A ce propos, j’aimerai rendre hommage à tous mes prédécesseurs. Car, si le SILA est parvenu à cette taille et cette audience, c’est sans doute grâce à leurs efforts et ceux de leurs équipes et partenaires. De même, je soulignerai que cette professionnalisation de l’organisation ne signifie pas bureaucratisation. La nouvelle structure au sein de l’ENAG constituera un espace et un outil à la disposition de la famille du livre en Algérie. Elle travaillera en concertation avec les acteurs du monde de l’édition, de la distribution et consultera aussi les auteurs de même que les lecteurs et lectrices qui sont loin d’être les personnages secondaires. Sans cette synergie, il n’est pas question de rêver ou de discourir.
Des enjeux passionnants et cruciaux attendent cette filiale pour permettre au SILA, qui a largement gagné la bataille de la quantité, de franchir de nouvelles étapes qualitatives. Une de ses missions sera aussi la création de Salons régionaux qui démultiplieront la dynamique du SILA sur l’ensemble du territoire national. Vous avez été d’ailleurs parmi les premiers à inspirer cette idée en relayant les avis des lecteurs et lectrices de l’intérieur du pays.
Cette transition entre une organisation par comité et une démarche d’entreprise culturelle, nous l’avons prise à bras le corps et tous vos commentaires serviront à nourrir l’organisation et les actions futures de cette filiale. Ce que nous pouvons vous assurer, c’est que nous n’avons ménagé ni nos efforts, ni notre temps pour assurer le succès de cette édition. Il vous appartiendra de le vérifier.
Nous avons veillé notamment à ce que vous disposiez des meilleures conditions de travail dans le centre de presse et les deux espaces réservés aux chaînes de radio et de télévision. Mais c’est surtout en faisant appel à des professionnels de la communication et de l’information que nous avons assuré cette objectif. Ils seront à votre disposition tout au long des 10 jours du SILA, comme d’ailleurs tous les organisateurs.
Bon courage à nous tous dans nos missions différentes mais complémentaires. Au-delà de tout, défendons ensemble la diffusion du livre et la pratique de la lecture dans notre pays. Merci de votre attention et salutations cordiales.
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Posté Le : 17/09/2012
Posté par : litteraturealgerie
Ecrit par : Hamidou Messaoudi
Source : Samira Hadj Amar