Algérie

Lettre dans un ballon



Le nouveau patron de la Fédération algérienne de football (FAF) est attendu pour ce 21 septembre. Candidat unique, Walid Sadi sera certainement intronisé à la tête de l'instance fédérale. Beaucoup d'encre a coulé et continuera à couler après l'élection du nouveau président de la FAF et son bureau.De hauts responsables de l'Etat, dans la foulée de l'amère élimination des Verts du Mondial qatari, ont appelé les responsables du football, dans notre pays, « à travailler dans la logique de la culture de l'Etat et d'une manière digne du prestige de l'Algérie, pays du million et demi de martyrs, au niveau des instances internationales, régionales et continentales du football, pour changer les systèmes de gouvernance, notamment dans le domaine de l'arbitrage». Mais là n'est pas le plus important. Les « erreurs de casting » ne sont pas l'apanage du seul monde du football, rongé depuis longtemps par des pratiques pour le moins peu louables. Peut-on faire de l'équipe de Belmadi une « affaire d'Etat », quand il faut, au plus tôt, se remettre au travail pour corriger nos erreurs et nos nombreux ratages et surtout tenter de rattraper le temps qu'on a perdu ' Non, perdre un match de football ou rater une compétition, fût-elle la plus prestigieuse de la planète, n'est pas un drame national, ni un enjeu de sécurité nationale.
Ce douloureux « capotage » de onze hommes sur un rectangle vert ne doit pas être l'arbre qui cache l'immense forêt. Belmadi a certes instauré la culture de la gagne, mais le plus important n'est pas là. Il faut le dire sans détour, nos incuries sont nombreuses et nos défauts à ramasser à la pelle. Et puis aimer, d'une manière désintéressée, son pays n'est pas seulement exprimer sa joie ou sa tristesse quand l'EN gagne ou perd un match. Aimer son pays, c'est d'abord que chacun s'acquitte consciencieusement de son travail, respecte la loi sans avoir besoin de la trique d'un policier ou d'un gendarme. Aimer son pays, c'est cesser de toujours réclamer ses droits sans jamais respecter ses obligations. Pour certains esprits éclairés, le verbe « aimer », s'il est complété par l'adverbe « trop », devient vite synonyme de danger. A méditer...


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