Algérie

Les yeux fermés


Après une pandémie désastreuse obligeant le monde entier à se terrer avec à l'esprit le décompte des millions de morts, les populations se sont remises à souffler, convaincues que le plus dur est passé. L'obligation à la prudence et au confinement n'était apparemment qu'un cauchemar à oublier pour que les relations humaines reprennent leur cours normal et l'on revienne aux accolades et aux embrassades particularités des êtres vivants.Mais voilà que surgit de l'on ne sait où une nouvelle peste « covidaire » dont on ignore l'origine et qui semble-t-il a surgi à travers la lointaine et cloîtrée terre suédoise. A ce que l'on sache, aucun primate africain ne s'est aventuré dans ces parages glaciaux pour qu'on l'accuse encore de propager un fléau dévastateur faute de continuer à pointer du doigt les laboratoires chinois.
On continue à fermer les yeux quand on ne balbutie pas une solidarité avec un oral enjoué et stérile qui accentue la misère et la faim. Les désespérés n'ont pas besoin de littérature et de leçons pour survivre. Ils n'ont que faire des compassions et de leurs sous-entendus. Les notices sans médicaments sont de lourdes plaisanteries. Elles sont insultes et dédains.
A observer l'expédition humaine sur la terre, l'ensemble des repères reçus dans la marche des êtres pensants démontre qu'une innommable génétique malfaisante les empoigne depuis la nuit des temps. Les effets corrosifs des pandémies, bien qu'ils soient souvent mortels, pourraient s'assimiler à des grippes quand des millions d'êtres dans certaines régions du monde ont des existences de vivants morts. Beaucoup se nourrissent de rebuts et d'ordures et sont obligés de couper leur soif avec l'eau rarissime des égouts. Leur désespoir n'est pas une vue de l'esprit et le malheur veut qu'il s'étende de plus en plus pour aller frapper aux portes de ceux qui croyaient que leur confort était garanti pour l'éternité. On a feint d'ignorer que le confort et le bonheur ne pouvaient être réels que s'ils étaient partagés.
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