Algérie

Les yeux dans les Verts pour gagner



On ne peut demander aux Algériens, et encore moins aux professionnels, de livrer leurs impressions après un match qui n'a pas été visionné. Voilà une mauvaise manière de faire qui est vite rejetée par la rue qui s'interroge sur cette façon qui semble être nouvelle dans les pratiques du sélectionneur qui veut être à cheval sur les principes des huis clos.Cacher une rencontre de football, alors non seulement l'Algérie est une porte en verre où tous les sélectionneurs connaissent le moindre détail sur les Verts, et à côté de cet aspect, ils peuvent voler vers les technologies de pointe pour obtenir toutes les infos qu'ils désirent. Et sans se mentir, la feuille de route est connue, et les options de Belmadi seraient déjà analysées. 2019 ne ressemble en rien aux années antérieures où tout peut se cacher, il suffit d'un huis clos. Alors, cette manière énerve, un tant soit peu les amoureux des Verts. C'est ce qui fait dire à un confrère : «L'on se demande du reste si l'objectif de Belmadi n'est pas en fait de cacher plutôt le niveau tout juste moyen de cette sélection algérienne, histoire de ne pas alimenter davantage les craintes en Algérie». Cette réaction n'est autre que le fruit d'une décision qui n'a pas sa raison d'être. Mais ce mercredi, tout un chacun s'est débrouillé pour chiper quelques images de la rencontre, ne serait-ce le but à la 68' de Bounedjah sur une passe lumineuse de Belaïli, avec ce but il enrichit sa cagnotte de 10 buts en sélection nationale. Mais ce but est-il suffisant pour comprendre ou deviner le niveau de la prestation ' Tout cela nous amène à conclure que l'équipe nationale traînait un peu le pied sur le terrain, du stade qatari face à une équipe burundaise modeste qui manquait d'expérience et d'ailleurs sa victoire constitue pour elle une santé pour le moral. «Le rapport de force entre les deux équipes n'était pas évident tant que vous n'avez pas réussi à battre une équipe inexpérimentée, ce qui signifie que vous n'êtes pratiquement presque pas prêt pour le grand show, et donc pas prêt vis-à-vis des supporters ou encore des médias», nous disait un ex-joueur international. La leçon de ce mercredi mériterait d'être vite exploitée afin d'éviter une autre erreur ce dimanche face au Mali. Très certainement Belmadi s'est pris une pression à la fin du match qui expliquerait son mécontentement, bien que lors de son point de presse, il tentait de cacher sa déception en se cachant derrière la chaleur et la fatigue des joueurs, lesquels selon lui, auraient tout de même fourni une excellente prestation et que l'ambiance qui règne va faire déclencher une autre manière de jouer face au Mali. Il y a une certaine impatience de faire un résultat pour calmer les mauvaises langues, afin d'éviter à ce que chacun tire dans tous les sens. «Les joueurs sont comme ça, mais la seule chose dont je suis persuadé, ils sont conscients de l'importance de cette CAN et surtout de l'objectif qu'ils doivent atteindre...» Lors de son point de presse, tranquille, décontracté, il dira «on savait qu'on allait arriver avec les jambes lourdes face à une équipe qui a su nous déstabiliser en profitant des petites failles comme sur le but que nous avons encaissé». Pas lieu de s'inquiéter, il a voulu convaincre les médias qu'il était à la hauteur et que les joueurs ont le sens de leur responsabilité. Il a tenu un discours qui n'est pas contraire à ses actes. Il s'est tout de même montré satisfait de la prestation de ses joueurs, sans pour autant accorder une importance au résultat. «Par rapport à la forme physique des joueurs, tout rentrera dans l'ordre. Les joueurs m'ont dit qu'ils n'ont jamais démarré une CAN en passant par une étape comme celle-là, je vous laisse imaginer le choc». Belmadi rappellera qu'il est venu pour encadrer cette équipe nationale, «je travaille avec une grande sincérité. Les joueurs savent que j'avais une situation très enviable au Qatar, mais j'ai décidé de rejoindre la sélection pour aider les joueurs. Maintenant on ira loin ou pas, ce sera du ressort des joueurs», a-t-il révélé. Les remarques d'aujourd'hui ne sont souvent pas les bienvenues, surtout lorsqu'elles sont mal placées. II ajoutera que «le résultat n'est pas important. On prépare le Kenya. Pour le moment, nous avons des séances avec beaucoup d'intensité, on n'est pas encore dans la phase d'allègement. A partir de maintenant, on va entrer dans une nouvelle phase de préparation en vue du match du 23 juin. Nous avons décidé de jouer avec quatre milieux offensifs parce qu'on savait qu'on allait avoir un bloc défensif bas en face. Nous avons choisi d'aligner des joueurs assez créatifs sur toute la ligne horizontale, d'où la titularisation de Brahimi, Feghouli, Belaïli et Mahrez avec un attaquant devant (Bounedjah). C'est un peu les principes qu'on a eu face au Togo, ça nous a réussi à ce moment-là. Aujourd'hui, on aurait pu finaliser, on a eu des situations où on aurait pu tuer le match, mais après ce 1-0, on a pris un but qu'on ne doit pas prendre normalement. Vous savez, nous avons besoin de votre moral, il suffit juste de garder vos yeux sur les Verts».


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