Les vols de rapatriement des Algériens bloqués à l'étranger seront suspendus à compter d'aujourd'hui lundi, et ce, durant tout le mois de mars.La décision de suspension de ces vols spéciaux aurait été prise par le Haut Conseil de sécurité présidée par le président de la République. "J'ai entendu dire qu'une décision aurait été prise au niveau du Haut Conseil de sécurité pour stopper les rapatriements durant tout le mois de mars", nous dira le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid.
Pour lui, cette mesure d'interruption de ces vols autorisés au lendemain de la fermeture des frontières semble s'imposer d'elle-même, puisque tous les ressortissants nationaux bloqués dans plusieurs capitales du monde, en raison de la crise sanitaire, ont pratiquement tous été rapatriés.
"Il faut préciser que ce sont des dizaines de milliers qui ont déjà été rapatriés. Cependant, nous nous sommes rendu compte que certains nationaux partent en voyage et se font passer pour des rapatriés.
D'ailleurs, un sénateur a révélé qu'on enregistre une moyenne de 30 000 entrées par jour au pays. Même si ce ne sont pas 30 000 personnes, il y en a au moins 1 000 qui entrent au pays, à raison de 3 vols par jour."
Le commentaire de Benbouzid apporte de l'eau au moulin des hautes autorités pour décréter l'interruption des vols spéciaux autorisés au lendemain de la déclaration de guerre du monde contre la pandémie de coronavirus. En fait, le virus dont le voyage a été entamé depuis l'Empire du milieu a bouleversé tous les secteurs d'activité, y compris le transport aérien. Aucun domaine n'a été épargné.
La pandémie n'a pas été sans conséquence sur les voyageurs qui, du jour au lendemain, se retrouvent bloqués dans des aéroports, tels ces Algériens immobilisés à Istanbul pendant des semaines. Notre interlocuteur a, néanmoins, tenu à rappeler que les vols de rapatriement constituent une exception à la fermeture des frontières.
"Il est vraiment difficile d'imaginer une fermeture étanche. Les situations exceptionnelles existent toujours. C'est pour cela que nous avons autorisé des vols de rapatriement. Au début, ces vols exceptionnels autorisés étaient programmés uniquement pour rapatrier des nationaux résidant en Algérie, mais bloqués ailleurs, à l'exemple de ceux qui étaient coincés en Turquie après la pandémie de Covid-19", expliquera-t-il.
Par ailleurs, l'irruption des premiers cas du variant britannique risque de reporter pour d'autres mois la décision de réouverture des frontières tant attendue après la stabilisation des cas de coronavirus à 200 par jour. Le ministre de la Santé a précisé à ce propos que la réouverture des frontières ne relève pas du Comité scientifique qu'il préside, mais d'une décision souveraine et régalienne.
"Les autorités supérieures du pays rappellent que cette situation positive est le résultat de la fermeture des frontières. Cependant, le danger demeure réel car si nous ouvrons les frontières, nous repartirons de zéro, puisque la Covid-19 n'est toujours pas éradiquée. La fermeture des frontières empêche de nouvelles contaminations", précisera le ministre.
Notre interlocuteur n'omettra pas de reconnaître que " la fermeture des frontières est préjudiciable à certaines activités. Cette fermeture des frontières ne sera pas éternelle. Encore un peu de patience, et tout rentrera dans l'ordre", conclut Benbouzid.
Hanafi HATTOU
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Posté Le : 01/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hanafi HATTOU
Source : www.liberte-algerie.com