Les vols internationaux suspendus

Cela a commencé par le refus d’un commandant de bord, il y a deux semaines, de décoller pour manque de moyens anti-incendie, trois camions au lieu de quatre ! Et depuis, l’aéroport n’est autorisé à recevoir que les vols domestiques. Conséquence : Air Algérie est obligée de transporter ses passagers en partance vers l’étranger par bus jusqu’à l’aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine. L’Entreprise nationale de navigation aérienne (ENNA) serait à l’origine de cette rétrogradation, nous dit-on auprès d’Air Algérie. «C’est tout faux ! L’aéroport n’est pas rétrogradé, et pas plus tard que vendredi passé, un airbus de la compagnie Aigle Azur venant de Paris y a atterri», répond la direction de l’ENNA. Selon la même source, le problème de la sécurité incendie sera réglé incessamment : «Nous attendons pour bientôt la livraison d’un camion-incendie et tout rentrera dans l’ordre.» Des responsables sollicités aussi bien auprès d’Air Algérie qu’au niveau de l’ENNA ont refusé de s’exprimer ou l’ont fait sous le couvert de l’anonymat, ce qui ajoute au mystère. L’autre volet concerne l’entretien de l’infrastructure qui, selon plusieurs employés d’Air Algérie, laisse à désirer. Ainsi donc, la semaine écoulée un pan de béton de presque deux mètres de longueur s’est détaché d’une des poutres qui soutiennent le plafond pour venir s’effondrer sur la mezzanine, fort heureusement, sans faire trop de dégâts. «Heureusement qu’au moment de l’incident, il n’y avait aucun passager», nous explique l’un des employés. L’aéroport de Batna, inauguré en 1998, serait-il dans la ligne de mire d’une autorité ou un clan qui, pour une raison ou une autre, le verrait d’un mauvais œil, sachant que dans un rayon de 120 km, il existe quatre aéroports ' Des employés de l’établissement croient fermement à cette hypothèse, sans pour autant démêler l’écheveau du «complot».
En attendant de mettre fin à cette lacune, les passagers des vols internationaux sont transportés par bus jusqu’à Constantine.