Algérie

Les voitures de moins de 3 ans en embuscade



Avant de pénétrer dans les maquis de la commercialisation et de la production du secteur automobile, il conviendrait de s'entendre sur les terminologies des mots, pour qualifier les acteurs qui ont fait main basse sur le marché.Les prix exorbitants imposés par les vendeurs, pour ne pas employer le mot spéculation des véhicules à la sortie des ateliers de montage ou des stands d'exposition des concessionnaires, lesquels ne sont en réalité que des intermédiaires entre les concepteurs, les fabricants, et la clientèle locale, ont depuis longtemps usé et abusé sur les marges bénéficiaires, faute d'une régulation des services attachés au ministère du commerce et de l'industrie. Des marges profitables aux intermédiaires-commerçants atteignant jusqu'à 1 million de dinar, soit la totalité d'un salaire rétribué pendant plus de 4 ans à un smicard en Algérie. C'est pour le moins énorme tant la démesure est grossière. L'opinion publique en apprenant à la suite à la publication du ministère de l'Industrie et des Mines des prix relatifs aux véhicules neufs commercialisés en Algérie a été certes choquée momentanément ; toutefois, prise entre le marteau et l'enclume, elle se résignera à appeler au boycott des marques «made in bladi» principalement sur les réseaux sociaux. Les déclarations des intéressés se sont instantanément étouffées, quand des études comparatives avec d'autres pays ayant le même profil d'importateur de véhicules que l'Algérie, ont fait surface sur les plateaux informatifs. Nous sommes encore loin de connaître la vérité des prix sur des voitures qu'on nous présente comme étant des «produits de luxe», pour justifier l'injustifiable, alors que ces fiacres à quatre roues, par ailleurs, sont loin de représenter un objet de somptuosité, en raison de sa particularité utilitaire, correspondante à l'ère du temps moderne. «Produire localement ne serait pas synonyme de réduction des coûts», selon certaines voix, alors pourquoi «produire», si le prix de cession ne profitera ni au marché de l'emploi, ni au développement industriel du pays ' Si un véhicule issu d'une chaîne de montage coûte plus cher que s'il est importé, alors pourquoi gaspiller de l'argent en intoxication de l'opinion publique en faisant croire que l'Algérie est sur la voie d'une industrialisation irréversible ' Revenir dans ces conditions aux importations des véhicules de moins de 3 ans, profiterait à tout le monde, il faut juste assurer un contrôle technique rigoureux.


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