Algérie

Les voies de la guerre



Les voies de la guerre
Le président israélien vient d'affirmer qu'il s'oppose à la restitution aux Palestiniens de leurs territoires et, par voie de conséquence, à la création de leur Etat indépendant.Ou encore à la solution dite à deux Etats, comme le stipulent clairement les résolutions de l'ONU depuis 1947. Faut-il s'en étonner ' Très certainement pas. Il faut par contre dénoncer le silence assourdissant observé au sujet d'une telle politique, car le stade des simples déclarations est dépassé depuis bien longtemps.Par contre, doit-on se demander ? et la récente actualité y incite fortement ? quelle est la différence entre le président d'Israël et ceux qui ont incendié des maisons palestiniennes, faisant de nombreuses victimes ' Aucune.Et c'est le président qui en donne la preuve par ses positions sur des questions politiques traitées habituellement par le gouvernement. Il vient de se permettre un écart pour affirmer son appartenance idéologique qui est le sionisme, mais aussi se justifier auprès de ceux qui contestent ses propos tenus après l'incendie d'une maison de Palestiniens.Peut-être voulait-il bousculer l'ordre protocolaire qui lui permet tout juste d'inaugurer les chrysanthèmes pour qualifier la fonction symbolique qu'il occupe, mais visiblement, il a voulu mettre les pieds dans le plat. Et dans un certain sens, il a réussi. En ce sens qu'il a aidé à dévoiler une réalité israélienne inchangée depuis des décennies, celle se rapportant à la question palestinienne avec sa population, son espace géographique et ses ressources, l'eau principalement.Et donc, devrait-on ajouter, le processus de paix auquel le monde dit toute sa sensibilité mais sans jamais se donner les moyens pour y parvenir, alors même qu'il ne ferait que défendre et appliquer ce qui tient lieu de légalité internationale.Ce que les Israéliens considèrent depuis un demi-siècle comme des «questions consensuelles» comme s'il s'agissait d'un dogme incontestable et qu'aucun d'entre eux n'a traité autrement, sinon il serait condamné politiquement et même exécuté comme l'a été l'ancien Premier ministre Yitzhak Rabin. Le président Reuven Rivlin en a donné la preuve en affirmant la «souveraineté» d'Israël sur la Cisjordanie occupée et son droit à y construire et développer les colonies.Qui s'en serait étonné ' Personne à vrai dire, car, à l'inverse, il n'aurait jamais accédé à ce poste et il ne dit rien d'autre que ses prédécesseurs à ce même poste ont déclaré avant lui.Il y a donc continuité et aussi le même danger contre lequel des pays pourtant proches alliés d'Israël avaient mis en garde, considérant qu'il menaçait leurs propres intérêts et leur sécurité nationale. Enfin, se disait-on, sauf que rien n'a été fait pour contrer ce danger. C'est certainement ce qui encourage ce personnage à tenir ce discours et priver de ses droits nationaux le peuple palestinien. Parce que c'est de cela qu'il s'agit avant tout.


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