Algérie

Les violences reprennent à Ghaza



Les violences reprennent à Ghaza
Au moins dix explosions ont frappé, hier matin, des maisons et des voitures des membres du mouvement palestinien Fatah à Ghaza, sans causer de pertes humaines. L'une d'elles a visé une estrade montée en vue du dixième anniversaire de la mort de Yasser Arafat, un hommage jamais rendu publiquement à Ghaza contrôlée par le Hamas de juin 2007 à la formation du gouvernement de consensus en juin dernier. Le mouvement islamiste a rapidement réagi en publiant un communiqué dénonçant ces actes « criminels » et appelant les services de sécurité à enquêter sur cette affaire. Pour sa part, Fatah fait porter à Hamas la responsabilité de ces crimes. « Il n'y a pas de doute sur le fait que Hamas porte la responsabilité de ce qui s'est passé », déclare Hussein al-Cheikh, un membre de la direction du parti de Mahmoud Abbas. Azzam al-Ahmad, un dirigeant du Fatah en charge du dossier de la réconciliation avec le Hamas, se fait plus explicite. « Il y avait, dit-il, depuis jeudi soir des signes, des déclarations du Hamas contre le Fatah et Mahmoud Abbas, dont la plus marquante a été celle d'un groupe de fonctionnaires militaires du Hamas qui ont annoncé qu'ils feraient échouer les commémorations prévues à l'occasion du dixième anniversaire de la mort du président Yasser Arafat ». Première conséquence de ces violences : le Premier ministre Rami Hamdallah a annulé une visite, prévue aujourd'hui, dans la bande. Il devait y rencontrer Federica Mogherini à l'occasion de sa première visite à Ghaza. La nouvelle chef de la diplomatie européenne qui a « toujours pour projet » d'aller à Ghaza, selon son porte-parole, rencontrera Hamdallah dans la soirée à Ramallah, en Cisjordanie. Au menu, plusieurs sujets dont les événements à Al Qods. Mme Mogherini a mis en garde, hier, contre le risque d'une nouvelle escalade de violence entre Israéliens et Palestiniens sans une reprise urgente des efforts pour résoudre le conflit. « Si nous n'avançons pas sur le front politique, nous risquons de sombrer à nouveau dans la violence. Voilà pourquoi il y a urgence à avancer selon moi », a-t-elle dit en référence aux heurts quasi-quotidiens au niveau de l'esplanade des Mosquées et aux attaques contre des juifs attribuées à des jeunes Palestiniens. La nouvelle chef de la diplomatie européenne a critiqué la poursuite de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés, « obstacle » pour la reprise des discussions de paix. Elle a appelé à veiller à ce que « ces discussions produisent des résultats ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a tenté jeudi de désamorcer la colère des musulmans en affirmant conserver le statu quo sur l'esplanade d'Al Aqsa, a ordonné hier la démolition des maisons d'auteurs d'attaques « terroristes » à Al Qods-Est. Les Palestiniens promettent de riposter pour défendre le troisième lieu de l'Islam et l'extrême droite israélienne insiste sur son « droit » d'y prier. Le représentant de l'Etat de Palestine à l'ONU, Riyad Mansour a estimé, jeudi, que les 15 membres du Conseil devraient « adopter une position qui appelle le gouvernement israélien à cesser toutes ses activités et politiques de provocation et d'incitation » à la violence.




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