Les villages d'hôtes, un nouveau concept

Photo : Fouad S. «Il ne faut pas rester figé», nous dit un ancien cadre du tourisme, lui qui vient de lancer, à  Tamanrasset et Adrar le concept de «village d'hôtes». Une idée qu'il avait ramené dans ses bagages du Maroc, plus exactement de Marrakech et de Nouakchott en Mauritanie lorsque, dit il «nous avons été encouragés à  le faire dans une perspective transmaghrébine». A l'origine «on devait convoyer les touristes sur un long circuit qui va de Ghardaïa à  Marrakech». M. Bensaidi, un ex- de la société publique Altour, de l'Office de tourisme, Onat, ne fait là qu'une conversion. Le tourisme d'aventure, il ne pouvait continuer, vu son état de santé et son âge, explique il, dépité. Ce type de produit exige «de l'effort physique et une présence continue sur le terrain». Il n'a pu, par ailleurs transmettre le flambeau et assurer la relève. Ses enfants qui n'y croyaient plus à  cause du terrorisme ont fini par changer de profil.En 2007, M. Bensaidi décide donc de solder ses affaires de Marrakech et Nouakchott pour ne garder que les infrastructures d'hébergement. C'est cette idée qu'il décide de concrétiser dans son pays et qui vient de recevoir l'aval des autorités. Il aura à  offrir, à  Tamanrasset, par le biais de son centre de trente lits qui portera son enseigne, «un hébergement de qualité, des repas soignés» aux touristes. Ses relais seront, à  l'occasion mis à  profit pour développer avec les petits artisans «l'artisanat solidaire», histoire de les aider à  exposer, leur racheter leurs produits et les «mettre en valeur» (pour reprendre son expression) puis les proposer, en dernier, aux touristes. «Les Jardins d'Afrique» ce sera sous ce label qu'activera M Bensaid, une appellation commerciale qu'il a pris soin de faire protéger auprès de l'Institut algérien de propriété industrielle (INAPI).