Algérie

Les villageois ferment l'APC



Les citoyens du village de Lâach Oufalkou ont recouru durant la matinée d'hier à la solution ultime pour se faire entendre : la fermeture du siège de leur APC. Ils se disent être dans l'expectative par rapport à la récente actualisation du PDAU (Plan directeur d'aménagement urbain) qui est à sa 3e phase. Révision qui est loin de faire l'unanimité au sein des villageois. En effet, d'après un membre du comité dudit village, la pomme de discorde a trait à « la classification de lots entiers de (leurs) terrains dans la ZUF (zone d'urbanisation future) ». Chose qu'ils récusent dans le fond et dans la forme. La dernière AG a retenu à l'unanimité la fermeture pure et simple de l'APC. « Nous avons été reçus par le maire et par le chef de daïra (Tigzirt). Mais ces réunions n'ont abouti à rien ».Selon toujours notre source. Ce qui complique davantage une solution à cet épineux problème est la rumeur selon laquelle les services concernés (') veulent « les déposséder de leurs chères parcelles ». Ils sont en effet une dizaine qui se sentent « exclus » d'office du cadre de l'habitat rural car « l'APC leur refuse la délivrance des permis de construire ». Telle est donc la genèse de cette situation qui exacerbe sérieusement le moral de « nos enfants ». On saura du côté de l'APC que la révision du PDAU est une opération en perpétuelle « actualisation », pour des besoins urbanistiques. « Si des réserves sont émises par la SUC, comment voulez-vous que je signe un permis de construire », nous dira quant à lui le premier responsable communal.Il nous apprend que l'article 22 de la loi 90-29 a pourtant prévu une « brèche ». (Il suffit d'une délibération par l'assemblée.) Mais apparemment, la noria des notes, qui pleuvent sur les services en charge de l'urbanisme, foisonnent de contradictions. Tout ça rend donc caduque une délibération. « Nous allons émettre des réserves pour faciliter les démarches à nos concitoyens », ajoute le premier responsable communal.


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