Les villageois dénoncent la dégradation du cadre de vie

Les habitants réclament, entre autres, le raccordement au réseau de gaz naturel, le revêtement de la route reliant leur village au chef-lieu communal, la généralisation du réseau d'assainissement et la réparation du camion chasse-neige.Après avoir carrément cimenté la porte d'entrée de l'APC d'Agouni Gueghrane en janvier dernier afin de soulever de nombreuses revendications liées à la dégradation de leur cadre de vie, les villageois d'Aït Ergane dans la daïra des Ouadhias reviennent à la charge et dénoncent à travers une déclaration rendue publique "un déni inqualifiable de la part du maire d'Agouni Gueghrane face aux revendications légitimes et plus que vitales des villageois".
En effet, et par le biais de leur comité de village, les villageois contestataires estiment que "les principaux projets revendiqués et promis d'être pris en charge sont restés lettre morte du fait qu'ils n'ont jamais connu un début de réalisation alors qu'il s'agit de l'amélioration du cadre de vie des villageois, relevant des différents secteurs de l'éducation, de la culture, de la jeunesse et de la santé". Les protestataires estiment encore que "les projets de viabilisation, pour ceux qui sont en cours de réalisation, peinent à avancer faute d'un suivi adéquat qui incombe aux services de la commune d'une façon directe" et de déplorer "le mépris et la fin de non-recevoir du premier magistrat de la commune qui use de sa fonction à l'endroit de toute la population dont il bafoue, sans aucune gêne, les revendications inscrites et enregistrées auprès de toutes les directions de wilaya".
Les habitants d'Aït Ergane reviendront sur leur précédente action à travers laquelle ils ont muré l'entrée principale de l'APC en janvier dernier estimant qu'ils ont agi de bonne cause pour recouvrer, ne serait-ce que "notre droit en tant que citoyens à part entière". "À travers cette action symbolique, nous avons exprimé notre tollé à l'endroit de ce maire qui travaille en sourdine et avec un esprit revanchard." Toutefois, ont regretté les villageois, "l'histoire se renouvelle, et nous sommes navrés de vivre l'injustice et le mépris que nous pensions ne pas subir chez nous au sein de notre commune", avant de lancer à l'édile de leur commune, "nous vous voyons sur les réseaux sociaux en élu agir responsable tout en occultant toutes vos responsabilités locales et immédiates".
Et aux habitants d'Aït Ergane de conclure en ces termes : "Ne vous leurrez pas, les bonnes causes et l'exemplarité commencent autour de soi, ne vous voilez pas la face, vous vendez plus cher ailleurs, quand vous bradez tout près de vous et chez vous !" Pour rappel, les habitants d'Aït Ergane, ce village de haute montagne qui culmine à plus de 1000 m d'altitude, réclament entre autres, le raccordement du village au réseau de gaz naturel, le revêtement de la route reliant le chef-lieu communal à leur village, la généralisation du réseau d'assainissement et la réparation du camion chasse-neige.

K. Tighilt