Algérie

Les villageois de Besbassa dénoncent la pollution de l'oued



Les villageois de Besbassa dénoncent la pollution de l'oued
Ce cours d'eau où devraient ruisseler uniquement des eaux pluviales ou des sources naturelles est devenu le réceptacle des ordures ménagères, industrielles et des eaux usées de plusieurs localités.Depuis plusieurs mois, des milliers de mètres cubes d'eaux usées infestent les eaux de l'oued Khellil, une rivière située à une trentaine de kilomètres à l'est de Bordj Bou-Arréridj. Des analyses sont en cours, mais les habitants et surtout les villageois de Besbassa jettent l'opprobre sur l'APC qu'ils accusent de "crime écologique".Les habitants de ce village, tous des paysans, lancent un cri d'alerte. La faune et la flore de la région jadis fournissait à Bordj Bou-Arréridj et à Sétif presque un tiers de la production globale de la région, et aujourd'hui, elle est en voie de disparition. En effet, ce cours d'eau, où devraient ruisseler uniquement des eaux pluviales ou des sources naturelles, est devenu le réceptacle des ordures ménagères, industrielles et des eaux usées de plusieurs localités. Selon les habitants et les paysans de la région, l'heure est grave.Ces derniers dénoncent le déversement direct des eaux usées dans l'oued. "Ils ont transformé ce canal en pôle de pollution", affirme Yacine, un jeune paysan de la région. "Toutes les eaux usées de Khellil sont déversées dans cet oued", ajoute-t-il. Apparemment, l'eau qui y est déversée stagne avant de rejoindre l'oued. Et cela aurait des effets néfastes sur l'environnement, d'après la même source. "Les populations environnantes nous ont alertés à plusieurs reprises pour signaler la mort récurrente des oiseaux, à cause de la pollution causée par ces eaux", indique un autre paysan.Toujours selon nos sources, ces eaux usées brutes sont celles qui n'ont pas été traitées et proviennent essentiellement de rejets de particuliers ou encore d'installations industrielles et agricoles. Face à l'ampleur des dégâts, les paysans de la région sont formels : "Si nous devions porter un jugement global sur l'état de nos rivières, nous dirions qu'elles sont stressées."Aussi, les responsables doivent prendre conscience de l'impact de ces eaux usées sur ces cours et des initiatives doivent émerger pour lutter contre ce phénomèneC.B.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)