Algérie

Les villageois d'El-Malah ferment le siège de l'APC



Les protestataires mentionnent le fait que leur village vit dans une extrême précarité, avant d'égrener les nombreuses carences dont ils disent souffrir.Les villageois de la petite localité d'El-Malah, relevant de la commune de Dirah, à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, se disent "abandonnés" par les autorités locales. Ainsi, jeudi et pour la deuxième journée consécutive, ils ont fermé le siège de leur APC afin d'alerter les pouvoirs publics sur leurs conditions de vie jugées déplorables.
En effet, les protestataires mentionnent le fait que "le village d'El-Malah vit dans une extrême précarité", avant d'égrener les nombreuses carences dont ils disent souffrir. "L'eau potable se fait toujours attendre, et ce, malgré le lancement en 2017 du projet de raccordement au réseau AEP", indiquent-ils. Par ailleurs et selon les manifestants, l'éclairage public est défaillant ou carrément inexistant à certains endroits. En effet, selon eux, dès la tombée de la nuit, leur village sombre dans l'obscurité totale, faute d'éclairage public. "Certaines ruelles se retrouvent désertées par les habitants et se transforment en repères pour brigands en tout genre", mentionnent-ils encore. Pour ce qui est des structures de santé, selon les villageois, elles ne sont pas fonctionnelles.
D'après nos interlocuteurs, leur bourgade dispose d'une structure de soins, mais elle n'est pas encore opérationnelle. "Nous sommes obligés de nous déplacer au chef-lieu communal pour nous soigner, malgré que nous disposons d'une polyclinique. C'est une aberration !", relèvent-ils encore. Autre point soulevé, celui relatif au transport scolaire. En effet, ce petit hameau, situé sur les hauteurs de ladite municipalité, ne dispose pratiquement pas de bus pour assurer le ramassage scolaire, au grand dam des écoliers et de leurs parents. Ainsi et selon plusieurs témoignages, les élèves sont obligés de parcourir plus de 4 kilomètres à pied afin de regagner l'établissement scolaire le plus proche. "Depuis plusieurs années, on n'a pas cessé de réclamer des bus pour nos enfants, mais à chaque fois, les autorités concernées font la sourde oreille !", explique un père de famille. Enfin, les villageois d'El-Malah attirent l'attention du wali sur le fait que "le réseau d'assainissement de notre localité date des années 90 et se trouve dans un état de vétusté des plus avancées".
En conclusion, les villageois dénoncent vigoureusement, "l'abandon" des élus locaux à leur égard et invitent le wali à se rendre sur les lieux, afin de constater, de visu, "la misère et le sous-développement" qui affectent leur localité. De leur côté, les services municipaux de Dirah ont tenu à préciser certains points. Pour ce qui est du projet d'AEP, il a été porté à notre connaissance que ledit projet a été finalisé en 2018 sauf que les citoyens refusent d'installer les compteurs. Pour ce qui est du transport scolaire, les services de l'APC mentionnent le fait qu'ils sont en contrat avec une entreprise privée, laquelle assure le transport de 55 écoliers sur 90 recensés. "Nous allons incessamment nous occuper des 35 autres élèves en affrétant un autre bus", a-on assuré.

RAMDANE BOURAHLA


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