C'est vers 7h30 que des dizaines de citoyens de ladite localité ont fermé cet important axe routier à l'aide de pneus enflammés, blocs de pierres et autres objets hétéroclites.Les citoyens d'El-Hadjra Zarga (commune de Sour El-Ghozlane, au sud de Bouira) ont barricadé, tôt dans la matinée d'hier, la RN 8, reliant Sour El-Ghozlane à Aïn Bessam, afin de réclamer leur part de développement. C'est vers 7h30 que des dizaines de citoyens de ladite localité ont fermé cet important axe routier à l'aide de pneus enflammés, blocs de pierres et autres objets hétéroclites pour dénoncer "l'abandon" des pouvoirs publics et soulever une série de revendications liées notamment à l'amélioration du cadre de vie. En effet, selon les protestataires rencontrés sur les lieux, leur village manque de tout.
Toutes les pétitions et autres requêtes adressées aux services concernés sont restées lettre morte. En premier lieu, les protestataires ont soulevé l'épineux problème du manque d'eau potable. "L'eau potable se fait toujours attendre, malgré le lancement en 2017 du projet de raccordement au réseau d'AEP", indiquent-ils. Par ailleurs, selon les manifestants, la route qui mène vers leur village est entièrement dégradée. Conséquence directe de ce délabrement, toujours selon les contestataires, les transporteurs privés boudent El-Hadjra Zarga. Dans le même ordre d'idées et selon le porte-parole de ces villageois en colère, l'éclairage public est défaillant ou carrément inexistant dans certains endroits. En effet, selon lui, dès la tombée de la nuit, leur village sombre dans l'obscurité totale. "Certaines ruelles se retrouvent désertées par les habitants et se transforment en repères pour brigands en tout genre", mentionnent-ils encore. Pour ce qui est des structures de santé, selon les villageois, elles ne sont pas fonctionnelles. D'après nos interlocuteurs, leur bourgade dispose d'une structure de soins, mais elle n'est pas encore opérationnelle. "Nous sommes obligés de nous déplacer au chef-lieu communal pour nous soigner, bien que nous disposions d'une polyclinique. C'est une aberration", relèvent-ils encore. Autre point soulevé, celui relatif au transport scolaire. En effet, ce petit hameau situé sur les hauteurs de ladite municipalité ne dispose pratiquement pas de bus pour assurer le ramassage scolaire, au grand dam des écoliers et de leurs parents. Ainsi, selon plusieurs témoignages, les élèves sont obligés de parcourir plus de 5 km à pied afin de regagner l'établissement scolaire le plus proche. "Depuis plusieurs années, on n'a pas cessé de réclamer des bus pour nos enfants, mais à chaque fois les autorités concernées font la sourde oreille", explique un père de famille. Enfin, les villageois d'El-Hadjra Zarga attirent l'attention du wali sur le fait que le réseau d'assainissement de leur localité date de 1996 et se trouve dans un état de vétusté avancée. Il y a lieu de noter que les services de la Gendarmerie nationale, et après plusieurs heures de négociations avec les manifestants, ont pu rouvrir la route à la circulation. Néanmoins, selon certains protestataires, une action similaire serait envisagée si les autorités locales ne prenaient pas en charge leurs doléances.
RAMDANE BOURAHLA
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Posté Le : 14/10/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ramdane BOURAHLA
Source : www.liberte-algerie.com