La quasi-totalité des partis, qui ont pris part aux législatives du 10 mai, ont vécu des lendemains de vote 'sismiques", y compris le FLN qui a pourtant 'décroché le gros lot". Après un peu plus d'un mois, force est de constater que les choses se sont plus ou moins tassées chez ces partis, car les raisons de la colère sont fondamentalement liées à des questions d'intérêt matérialiste, de personnes et autres considérations somme toute mineures. Sauf au FFS où, au fil des jours qui ont suivi le vote, la crise n'a fait que monter en puissance. Et c'est à juste titre, sommes-nous tentés de dire, car ce parti, toutes autres choses égales par ailleurs, n'est pas comme les autres. C'est un parti qui a jusque-là incarné une certaine idée de la politique.
Et justement les raisons de son malaise postélectoral sont fondamentalement politiques. En l'occurrence et en substance la décision de sa participation aux législatives du 10 mai, un choix décidé en dehors des structures politiques habilitées. D'où la crise actuelle entre la direction emprisonnée dans sa bulle éthérée et le reste des militants qui n'en reviennent pas encore du virage à 180° opéré en faveur de la participation aux législatives.
Après Karim Tabbou, qui avait dénoncé, la 'normalisation" du parti, ce qui lui a valu le carton rouge de Ali Laskri, c'est autour de trois autres premiers secrétaires et pas des moindres de monter au créneau afin d'alerter à nouveau sur le même risque tout en appelant dans le même temps à un rassemblement des énergies militantes du FFS pour soustraire le parti au nouveau jeu de rôles qui, lui, est composé en prévision de la présidentielle de 2014.
En prenant cette initiative d'alerter contre le risque d'implosion, d'appeler à la jonction des forces militantes, Mustapha Bouhadef, Ali Kerboua et Djoudi Mammeri font 'uvre de fidélité à la ligne dure et intransigeante qu'ils ont assumée au moment où ils étaient successivement aux commandes. C'est bien, mais c'est insuffisant, car ils doivent, par fidélité aux 'valeurs et idéaux du FFS" qu'ils ont invoqués dans leurs déclarations, d'aller plus loin que les déclarations platoniques et initier des actions en prévision du prochain congrès.
Il s'agit aussi pour tous ceux qui ne partagent pas la ligne actuelle d'avoir le courage de pointer aussi la responsabilité de Hocine Aït Ahmed. Etablir, sa responsabilité (si c'est encore lui qui commande) ne signifie en rien porter atteinte à son prestige politique et historique. C'est simplement de l'ordre, de la lucidité politique qui exige des ruptures déchirantes.
O. O.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 21/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Omar Ouali
Source : www.liberte-algerie.com