Algérie

Les victimes d'un attentat en 1997 dans le désarroi Tlemcen : les autres articles



Les victimes d'un attentat en 1997 dans le désarroi                                    Tlemcen : les autres articles
Le 23 mai 1997, un attentat terroriste est perpétré à l'hôtel Maghreb de Tlemcen. 32 boutiques de la rue commandant Mokhtar ont été complètement détruites. Quinze ans plus tard, les propriétaires, des pères de famille, ne sont toujours pas indemnisés.
Le 2 décembre dernier, la direction de l'administration locale, service des budgets et des biens, la cellule d'aide aux victimes du terrorisme de Tlemcen, a adressé une correspondance aux victimes en ces termes : «En réponse à vos revendications concernant l'étude de vos dossiers où il est question de votre indemnisation, suite aux pertes générées dans vos locaux par l'explosion terroriste, sis à la rue Bachir Ibrahimi, nous vous informons que les textes d'application dans ce domaine ne sont pas encore entrés en vigueur et ce, conformément à l'article 95 du décret exécutif 47/99 du 13 février 1999. Aussi, nous vous demandons de patienter jusqu'à la publication des textes'».
M. Zmirli Thani Nabil, une des victimes, s'insurge : «On a attendu tout ce temps pour recevoir une correspondance nous demandant d'attendre, c'est incroyable !» Non indemnisés jusqu'à ce jour donc, les pères de famille, qui ont tout perdu, ne savent à quel saint se vouer. «Depuis ce sinistre attentat, nous avons été bercés par des promesses de plusieurs responsables. Nous ne comprenons pas pourquoi, malgré la reconnaissance par les pouvoirs publics de notre statut de victimes, nous n'avons pas encore été indemnisés, à l'instar d'autres victimes dans notre cas».
Ces citoyens reconnaissent avoir été reçus en 2001 par l'ancien wali avec des promesses, mais sans lendemains. «Nous sommes assaillis par les services des impôts, des assurances et par nos créanciers. Les dettes nous étouffent et nous sommes dans une situation économique pitoyable», affirme Nabil Zemirli. L'association Mechouar, dans une correspondance transmise au ministre de la Solidarité nationale, explique : «Suite à ce drame, les autorités locales nous ont promis de venir à notre aide pour la reconstruction de ce qu'a été détruit, mais ce n'était qu'une promesse illusoire».
Et d'ajouter : «À défaut d'être financièrement aidés dans le cadre de la loi existant et mentionnant les différentes modalités de dédommagement des victimes du terrorisme, nous n'avons même pas bénéficié d'allégements pour les multiples charges fiscales et sociales qui sont en relation avec nos activités de commerçants». Un calvaire' en attendant l'application des textes de lois'


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