Algérie

Les victimes algériennes seront-elles indemnisées '



Les victimes algériennes seront-elles indemnisées '
Le gouvernement français va débloquer une enveloppe de dix millions d'euros pour indemniser les victimes des essais nucléaires conduits par la France dans le Sahara algérien et en Polynésie, a annoncé le ministre de la Défense, Hervé Morin. Paris. De notre bureau Le texte portant sur ces indemnisations devrait être déposé sur le bureau du Parlement d'ici à la fin du premier semestre. Le nombre de victimes concernées n'est toutefois pas précisé.Quant aux victimes civiles algériennes, elles gagneraient à être répertoriées par les institutions sanitaires algériennes. « Environ 150.000 travailleurs civils et militaires sont théoriquement concernés, sans compter les populations qui vivaient au Sahara et en Polynésie à l'époque des essais », a déclaré le ministre dans un entretien publié sur le site Internet du Figaro. « Une première enveloppe de dix millions d'euros est déjà prévue pour la première année sur les crédits du ministère de la Défense. » Les demandes d'indemnisation seront examinées « au cas par cas » par « une commission indépendante, constituée de médecins et présidée par un magistrat », a expliqué Hervé Morin. Cette commission « s'appuiera sur des données scientifiques et médicales de l'organisation des Nations unies », a-t-il ajouté. « Il était temps que la France reconnaisse enfin leurs efforts (des vétérans) officiellement », souligne Michel Verger, président de l'Association des vétérans des essais nucléaires (Aven). À son initiative, une vingtaine de propositions de loi ont été déposées, depuis dix ans, au Parlement. L'armée française a procédé à 210 essais nucléaires entre 1960 et 1996, d'abord au Sahara (1960-1966), puis en Polynésie française (1966-1996). Le nombre de victimes n'a jamais été établi précisément. En Algérie, 17 essais français ont été réalisés entre le 13 février 1960 (« Gerboise bleue ») et le 16 février 1966 (« Grenat »), tant en atmosphérique dans le désert, qu'en galeries creusées dans le massif granitique du Tan Affela.Le ministère de la Défense reconnaît « plusieurs incidents », dont quatre lors d'essais conduits dans des galeries au Sahara qui n'ont pas été totalement confinés, en particulier le 1er mai 1962, lorsque des retombées radioactives importantes ont été relevées dans une bande de plus de 150 km. Si les populations polynésiennes contaminées sont estimées à 2000 personnes dont 600 enfants de moins de 15 ans, qu'en est-il des populations algériennes, dont une grande majorité est constituée de nomades ' Et des civils algériens qui ont été recrutés pour faire le nettoyage des sites atomiques sans protection adaptée ' Les populations civiles de la région de Reggane, particulièrement affectées, n'avaient quasiment aucun moyen de recours pour faire valoir leurs droits. Aussi, les autorités sanitaires algériennes devraient-elles se pencher sérieusement sur ce problème pour identifier les personnes contaminées.


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